Laurent Wauquiez officialise sa candidature à la présidence des Républicains
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes veut "que la droite soit vraiment de droite".
Sa décision était attendue d'un jour à l'autre. Grand favori de la course à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez a officialisé sa candidature, jeudi 31 août, dans un entretien au Figaro. "Oui je suis candidat à la présidence des Républicains. Car je veux faire renaître l'espoir à droite", explique le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
L'élection, à laquelle se présentent également Daniel Fasquelle, Laurence Sailliet et Florence Portelli, doit se tenir les 10 et 17 décembre.
Une droite "vraiment de droite"
"Il faut que la droite soit vraiment de droite", martèle Laurent Wauquiez dans les pages du quotidien. "À force de vouloir dire à chacun ce qu'il avait envie d'entendre, la droite a perdu son âme et les Français ne savent plus vraiment ce qu'elle incarne." En affichant sa fermeté sur les sujets régaliens - autorité, sécurité, immigration - avec des déclarations qui font mouche à la droite de la droite, Laurent Wauquiez ramène à lui une partie de l'électorat frontiste. Celui qui a fait partie de tous les gouvernements de la présidence Sarkozy s'embarrasse guère de circonvolutions pour exprimer ses idées : l'assistanat est un "cancer" à "éradiquer", il faut "réécrire la loi Taubira" et "refuser qu'on détruise la filiation", "ce n'est pas à la République de s'adapter aux étrangers, c'est aux étrangers de s'adapter à nos valeurs", etc.
Un discours qui séduit notamment chez une partie des Jeunes républicains. Le 23 août, une tribune cosignée par "plus de 1000 jeunes LR" , publiée dans Le Figaro, a appelé à "la reconstruction d'une droite des valeurs, de la culture et de l'identité françaises", derrière Laurent Wauquiez. Mais pour ses détracteurs au sein de la famille Les Républicains, "Wauquiez court après l'extrême droite". Ainsi, plusieurs d'entre eux, dont des juppéistes, menacent de quitter le parti s'il en prend les rênes. "Et pour aller où ?", ironise Eric Ciotti, qui le soutient comme la plupart des sarkozystes, le futur candidat s'étant rapproché de l'ancien chef de l'Etat ces dernières années.
Personne ne doute d'ailleurs de ses ambitions élyséennes, auxquelles il ne fait jamais allusion. Mais chaque année, il fait l'ascension du Mont Mézenc (Haute-Loire), à la manière de François Mitterrand gravissant la Roche de Solutré.
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