Émeutes : Vincent Jeanbrun, maire LR de L'Haÿ-les-Roses, évoque sa "frustration" après les annonces d'Élisabeth Borne
Vincent Jeanbrun, maire (Les Républicains, LR) de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), a été le symbole des élus pris à partie durant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, le 27 juin. Début juillet, son domicile et sa famille ont été ciblés lors d'une attaque à la voiture-bélier. Jeudi 26 octobre, Élisabeth Borne a présenté une série de mesures pour répondre à ces violences urbaines. Réagissant aux annonces de la Première ministre dans les "4 Vérités", vendredi, Vincent Jeanbrun a évoqué sa "frustration" partagée "avec beaucoup de collègues". "On avait envie que ça aille très vite, qu'on rentre très vite dans le concret. Or, on voit bien qu'entre ces annonces et tout le travail législatif qui va s'annoncer, ça va prendre beaucoup de temps", a-t-il exposé.
La nécessité de "contraventionnaliser" certains délits
Le maire de L'Haÿ-les-Roses a ensuite estimé qu'"il faut faire confiance à nos policiers, qu'ils soient nationaux et municipaux, et contraventionnaliser un certain nombre de choses" qui sont aujourd'hui classifiées en tant que délits. "Par exemple, un délit de fuite, aujourd'hui, vient encombrer les tribunaux. (...) Si la voiture est passée devant une caméra de vidéoprotection ou a été filmée par la caméra piéton du policier, qui lui-même est assermenté, il faut lui faire confiance. Il sanctionne tout de suite", a-t-il proposé.
Depuis les émeutes, "rien n'a changé", a par ailleurs estimé Vincent Jeanbrun. "L'incendie s'est éteint pour quelques mois, mais les braises sont très chaudes", a-t-il affirmé, ajoutant que "tous les ingrédients sont là pour que ça reparte au moindre prétexte".
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