Les quatre principes du programme de François Hollande pour l'élection présidentielle
On n’est pas dans le "ni ni" de François
Mitterrand qui souhaitait pour son deuxième mandat donner une image apaisée de
la politique, mais on peut tout de même voir dans le programme de François Hollande
comme une petite influence du passé. En 1988, le Président sortant ne voulait si
privatisation, ni nationalisation et tenir compte de la réalité. En 2012,
François Hollande, ne veut pas tout casser, pas tout révolutionner, mais juste
"corriger" dans une France en crise, certains déséquilibres, ceux qui à ses yeux
symbolisent le quinquennat passé.
Agir en tenant compte de la réalité
C’est visiblement l’un des soucis du candidat socialiste, à
savoir ne pas être pris en flagrant délit d’utopisme. Et si un peu de rêve
reste possible sur certains sujets de société, il n’est pas d’actualité dans le
domaine de l’économie. François Hollande le dit et le chiffre. Il entend être "lucide",
et pour illustrer son propos, le candidat de s’appuyer sur des données concrètes.
Ainsi, pour le candidat socialiste, la réalité, c’est un programme basé sur une
croissance de 0,5%, c'est à dire en dessous des prévisions du gouvernement.
Remettre de la volonté dans l’action politique
Après s’être présenté comme étant en guerre contre le monde
de la finance, le candidat entend montrer qu’il est possible d’agir et d’améliorer
la vie des Français. Pour illustrer son propos, il choisit par exemple le thème
du logement et propose que l’Etat donne gratuitement aux collectivités locales
ses terrains à condition que les communes s’engagent à y construire des
logements sociaux. La volonté c’est encore cet objectif de créer 500.000 "contrats
de génération". Ce nouveau contrat qui permettra d’embaucher un jeune
tout en gardant un sénior dans l’entreprise.
La justice sociale commence en dessous de 6 Smics
En appuyant sur ce thème de la justice, et notamment de justice
sociale, François Hollande entend appuyer là où la majorité a selon lui péché.
Et de rappeler par exemple, les 75 milliards du célèbre bouclier fiscal. C’est
ainsi que pour corriger le tir, le candidat propose de revoir le calcul du quotient
familial. Il ne bougera pas pour les familles qui gagnent moins de 6 Smics, il
baissera pour les autres dont les revenus dépassent ce seuil. Une mesure qui
permettra d’augmenter de 25% la prime de rentrée scolaire. Autre mesure "juste",
celle qui consiste à plafonner à 10.000 euros le montant des déductions
fiscales possibles.
La clarté au cœur du contrat avec les Français
La clarté pour le candidat socialiste, cela passe déjà par
la présentation d’un calendrier. Et d’annoncer le déroulement d’un quinquennat
en deux temps. Le premier sera consacré à la mise en place de réformes
structurelles qui permettent selon lui de redresser les finances du pays. Le
second sera consacré à la mise en place
d’une politique de redistribution. C’est alors et seulement alors, que les
questions de rémunération et de réformes sociales seront abordées.
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