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Les principales mesures des programmes de Nicolas Sarkozy et de François Hollande

François Hollande avait présenté "60 engagements" en janvier. Le candidat socialiste avait complété ces mesures par la suite. A 17 jours du premier tour, jeudi 5 avril,Nicolas Sarkozy a présenté "32 propositions". Principaux points des programmes.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Nicolas Sarkozy et François Hollande en 2005 (VALERY HACHE / AFP)

François Hollande avait présenté "60 engagements" en janvier. Le candidat socialiste avait complété ces mesures par la suite. A 17 jours du premier tour, jeudi 5 avril,Nicolas Sarkozy a présenté "32 propositions". Principaux points des programmes.

Les deux principaux candidats à la présidentielle ont présenté leurs programmes chiffrés. 60 engagements du côté de François Hollande, 32 propositions du côté de Nicolas Sarkozy.

Les bases de croissance

Les deux projets sont basés sur des objectifs de croissance quasi identiques, légèrement plus optimistes pour Nicolas Sarkozy. Ce dernier table en effet dans son chiffrage sur une croissance de 0,7% en 2012 contre 0,5% pour Hollande. Pour les années suivantes, les chiffres se ressemblent.

Les objectifs budgétaires

Les deux candidats se placent dans une forte réduction du déficit budgétaire et dans le respect des règles européennes. François Hollande vise la réalisation de l'équilibre budgétaire en 2017 tandis que Nicolas Sarkozy propose de l'atteindre en 2016.

Le déséquilibre budgétaire en 2011 a été de 5,2% et il est prévu à prévu à 4,5% en 2012. La France s'est engagée à atteindre les -3% de Maastricht en 2013, chiffre repris par François Hollande.

La pression fiscale
Après les hausses de 2011, les deux candidats ont présenté des chiffres sur le niveau des prélèvements obligatoires au cours de leur éventuel mandat :

Sarkozy Hollande
2012 44,6 45,1
2013 45,1 46,5
2014 45,4 46,6
2015 45,6 46,8

Les deux projets tablent sur une hausse des prélèvements, avec une base différente la première année et un niveau de prélèvement supérieur de 1,2% pour Hollande en fin de mandat.

Parmi la différence entre les deux projets en matière fiscale, la question de la TVA dont la hausse, déjà votée, s'appliquera dès la rentrée 2012 pour Sarkozy et sera annulée dans le projet Hollande.

Les deux projets fiscaux se veulent cependant assez différents. Pour les particuliers, hormis quelques ressemblances (réduction des niches fiscales), le projet de François Hollande affirme viser les revenus les plus hauts (taxation à 45%, retour de l'ISF au niveau de 2011, tranche à 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros...), alors que Nicolas Sarkozy ne modifie qu'à la marge les impôts (hors TVA).

Les économies

Le projet de Sarkozy se veut basé sur une stabilité des dépenses publiques. Sn projet affirme qu'il n'y aura pas de "hausse des dépenses publiques".

Mais l'essentiel des économies préconisées par le président sortant portent (16 milliards) sur les dépenses des collectivités locales...ou le budget européen. Autre pôle d'économie : réduction des dépenses de santé (13 milliards).

Dans le projet Hollande, des économies sont aussi prévues, notamment sur les allègements de charge (heures supplémentaires notamment), la déductibilité de certains emprunts, la fiscalité des entreprises, la maîtrise des effectifs de l"état. Dans le programme du candidat socialiste, plusieurs mesures ont pour ambition de relancer la croissance (livret d'épargne, traité européen, banque d'investissement...) qui permettrait de dégager des marges budgétaires supplémentaires.

Les dépenses

Les principales dépenses de Sarkozy portent sur la création de 200.000 «solutions de garde » des enfants et la création de places de prison.

La dépense sur la baisse des charges pour les bas salaires est compensée par la suppression de la PPE (prime pour l'emploi).

Chez Hollande, les principales dépenses nouvelles portent sur :
-création de 60.000 postes dans l'éducation,
-rétablissement de la retraite à 60 ans pour les personnes ayant cotisé et ayant commencé à 18 ans
-augmentation de l'allocation de rentrée scolaire
-création de 150 000 emplois d'avenir pour faciliter l'insertion des jeunes

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