Les primaires socialistes, illégales ? Copé s'interroge, le Sénat enquête
Actualisé à 17h45, avec l'enquête du Sénat
Quand l'UMP donne des leçons de démocratie et de transparence au Parti socialiste... Jean-François Copé, le secrétaire général du mouvement présidentiel semble très inspiré par les primaires que le PS organisera après l'été. Mais pas forcément en bien.
Il s'étonne tout haut de la procédure. Et s'interroge sur sa légalité. “Nous allons nous pencher très très sérieusement sur la légalité de cette initiative qui va bien au-delà d'une élection interne à un parti par ses militants.”
Par exemple, le PS “souhaite pouvoir bénéficier du fichier électoral” auprès de chaque mairie “alors que le fichier des militants devrait suffire”.
_ Fichage ? Flicage, comme s'en émouvait un autre membre du bureau politique ? “Nous nous inquiétons fortement de l'utilisation qui pourrait être faite par un grand parti politique de ces fichiers”.
Et puis, il y a la mise à disposition de lieux publics, comme les écoles, pour y installer les bureaux de vote. “A partir du moment où la République se dote de moyens (publics) pour
organiser des primaires on passe à trois tours”, tranche sa déléguée générale adjointe, Valérie Rosso-Debord. Autrement dit, “le dispositif
est parfaitement anticonstitutionnel” .
Enfin, s'alarme Copé, “il y a quelque chose de très troublant, c'est le côté censitaire puisqu'il faut payer” - un euro. “Tout cela a un côté Monarchie de juillet”.
Voilà qui a rapidement fait réfléchir... un certain Gérard Larcher. Le président UMP du Sénat a annoncé en fin de journée qu'il avait chargé la commission des Lois de la Haute Assemblée de “vérifier la légalité des primaires socialistes” car, dit-il, “on ne joue pas avec un fichier électoral”.
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