Les neuf couacs des 100 jours de François Hollande
Quand ce ne sont pas les ministres, c'est la Première dame qui gaffe. Florilège des bourdes, désaccords et recadrages qui ont émaillé ce début de mandat.
PRESIDENCE HOLLANDE - Tout n'est pas rose pour le président François Hollande. Pour son entourage non plus. Désaccords entre ministres, vie privée envahissante… Les 100 premiers jours de son mandat ont été agités par quelques gaffes et couacs. Passage en revue.
1La semaine de cinq jours de Vincent Peillon
Le ministre de l'Education nationale annonce le 17 mai la fin de la semaine de quatre jours dès la rentrée 2013. "Ce n'est pas le plus simple, mais nous le ferons", assure Vincent Peillon sur France Inter. Dès le lendemain, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault le reprend en promettant une "concertation" avec enseignants et parents d'élèves.
2Un détenu s'évade pendant la visite de Christiane Taubira
Elle n'y est pour rien, mais ça tombe mal. Lors de la première sortie de la nouvelle garde des Sceaux, le 18 mai, à l'occasion d'un match de basket entre prisonniers et surveillants, un détenu de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) s'enfuit.
Sa prise de fonction a par ailleurs été très mouvementée. Christiane Taubira, accusée de "laxisme" et "d'angélisme" par la droite au moment des législatives, a aussi eu maille à partir avec le chroniqueur Eric Zemmour.
3Cécile Duflot veut dépénaliser le cannabis
Le débat divise la gauche depuis longtemps. "Pour lutter contre le trafic", Cécile Duflot plaide le 5 juin pour la dépénalisation du cannabis en France. Elle tient ainsi la même position qu'à la tête d'Europe Ecologie-Les Verts, mais s'oppose à François Hollande, au gouvernement et notamment au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
4Le tweet de Valérie Trierweiler
Dans un message envoyé le 12 juin sur son compte Twitter, la compagne de François Hollande apporte son soutien au candidat dissident Olivier Falorni, opposant de Ségolène Royal dans la circonscription de La Rochelle-Ile de Ré (Charente-Maritime). En taclant ainsi sa rivale, elle déclenche le premier drame de France, embarrassant pour l'image de François Hollande. Par la suite, la Première dame se fait discrète et "l'affaire Trierweiler" ne gêne que très peu le président de la République.
5Nicole Bricq recasée après l'imbroglio Shell
Sa prise en main du dossier des forages pétroliers au large de la Guyane a bien pu lui coûter sa place. Ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Nicole Bricq promet le 13 juin de remettre à plat les permis d'exploration pétrolière et gaziers. Elle suspend ainsi les autorisations en cours et fâche le pétrolier Shell et les élus guyanais. Quelques jours plus tard, Nicole Bricq est recasée au Commerce extérieur lors du mini-remaniement post-législatives.
6Najat Vallaud-Belkacem veut abolir la prostitution
La ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement dit s'inscrire dans la "position abolitionniste" du PS. Elle déclare, le 24 juin dans le JDD, que les "dispositifs actuels" concernant la prostitution sont insuffisants. Mais la volonté du Parti socialiste n'est pas aussi précise. C'est le député de Seine-et-Marne Olivier Faure, conseiller de Jean-Marc Ayrault, qui le rappelle à Najat Vallaud-Belkacem, par média interposé. Il évoque un "risque de voir se développer plus encore" la clandestinité de cette activité.
7Les écolos boycottent Claude Bartolone
Les députés Europe Ecologie-Les Verts voyaient bien un des leurs à la tête de la commission du Développement durable de l'Assemblée nationale. Mais le 26 juin, le PS le leur refuse. Petite vengeance : les élus remettent alors en cause la candidature du socialiste Claude Bartolone à la présidence de l'Assemblée et annoncent qu'ils voteront blanc.
8Une redevance sur les ordinateurs ?
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, annonce le 30 juin que le gouvernement examinera en 2013 une possible extension de la redevance audiovisuelle aux écrans d'ordinateur. Mais Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, n'est pas du tout de cet avis. "Le gouvernement, en tout cas le ministre du Budget, n'était pas informé. Cette suggestion n'est pas reprise par le gouvernement", assène-t-il quelques jours plus tard.
9Thomas Hollande tacle Valérie Trierweiler
Un mois après, Thomas Hollande en veut toujours à la compagne de son père. Le fils aîné du chef de l'Etat considère qu'avec son tweet de soutien à Olivier Falorni, elle "a détruit l'image normale" qu'avait "construite" son père. "Je savais que quelque chose pouvait venir d'elle un jour, mais pas un si gros coup. C'est hallucinant", déclare-t-il. François Hollande avait pourtant expressément demandé à son fils de ne pas s'en mêler. Le 14 juillet, il s'exprime enfin. "Les affaires privées se règlent en privé", dit-il.
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