Cet article date de plus de treize ans.

Les logements sociaux se réinvitent dans la campagne pour Paris

A Françoise de Panafieu qui accuse des élus socialistes de bénéficier d'un logement social dans la capitale, Bertrand Delanoë répond très fermement : aucun logement n'a été attribué à des élus depuis 2001.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Démagogue et populiste, Françoise de Panafieu ? C'est en tout cas la réponse qu'a eu Bertrand Delanoë, à cette polémique insidieuse sur les logements sociaux de la mairie de Paris dont bénéficieraient certains élus.
_ C'est donc la tête de liste de l'UMP qui a remis de l'huile sur le feu, hier, en affirmant que plusieurs élus de gauche disposaient d'un logement social. Et Françoise de Panafieu de citer la maire du XIIème, Michèle Blumenthal, et la députée Sandrine Mazetier.

La réponse n'a pas tardé. En marge de la présentation de ses vœux à la presse, Bertrand Delanoë n'y est pas allé par quatre chemins : “il y a plus de 220.000 logements à Paris qui sont gérés par la mairie de Paris. Je suis le premier maire de Paris qui a établi la transparence totale. Depuis que je suis maire, je n'ai attribué aucun logement à des élus.” Et, histoire de bien mettre les points sur les i : “si des élus sont dans des logements sociaux, et à bon droit, c'est parce que ça leur a été attribué avant moi, qu'ils soient de droite ou de gauche.”

N'empêche, le précédent Bolufer -- l'ancien directeur de cabinet de la ministre de la Ville qui loue depuis 25 ans un appartement bien en-deçà des prix du marché -- a porté ses fruits.
Sandrine Mazetier a expliqué qu'elle allait bientôt quitter son logement quand elle aura été remboursée de ses frais de campagne.
Quant à Michèle Blumenthal, elle n'a aucune intention de partir : “ma retraite de prof sera 1.700€ par mois, ce n'est pas le Pérou”. Mais elle a tout de même ouvert ses portes à la presse : “je veux agir dans la transparence. Je montre où je vis. C'est l'appartement
dans lequel je suis enracinée, avec mes deux enfants. Nous n'avions pas de chambre, on dormait dans la partie séjour.”

Bertrand Delanoë, lui, s'est borné à rappeler qu'il avait demandé un rapport en 2006 à l'Inspection générale des services de la Ville, lequel avait été rendu public, et avait donné lieu à un débat et à un vœu au conseil de Paris.

Guillaume Gaven

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.