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Les journalistes français retenus en Afghanistan pourraient être libres pour Noël

Les autorités françaises ont des preuves de vie récentes des deux journalistes de France 3 otages en Afghanistan. _ La France entretient l'espoir d'obtenir leur libération avant Noël, a déclaré l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des armées. _ Concernant les autres otages au Sahel, la France est prête à "engager le contact à tout moment" avec la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui a revendiqué l'enlèvement de sept personnes dont cinq Français au Niger.
Article rédigé par franceinfo
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Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afghans sont détenus depuis le 29 décembre
dernier en Afghanistan.
Ce matin, le chef d'état-major des armées a indiqué avoir un canal de communication et nous avons des preuves de vie diverses mais personne ne les a vus.
Edouard Guillaud a aussi ajouté que leur libération pourrait intervenir avant Noël. “C'est un espoir raisonnable, oui. Le canal de communication fonctionne bien. On a pu leur parler au téléphone et nous avons d'autres preuves de vie qui montrent qu'ils tiennent courageusement le choc”.

Pas d’intervention militaire au Niger

_ Concernant les cinq français enlevés au Niger la semaine dernière, le chef d'état-major des armées a précisé que la France est prête à “ engager le contact à tout moment ” avec la branche maghrébine d'al-Qaïda, qui a revendiqué leur enlèvement. Mais il exclut pour l'instant une intervention militaire.
“Bien sûr, les autorités françaises sont prêtes à engager le contact à tout moment, la seule difficulté que nous ayons, c'est que, comme d'habitude dans ce genre d'affaire, ce sont les preneurs d'otage qui sont les maîtres du temps ”, a expliqué l'amiral Edouard Guillaud.
“L'intervention militaire n'est pas, à l'instant où je vous parle, à l'ordre du jour. Pour l'instant, nous établissons la situation dans l'urgence, comme à chaque prise d'otage et les forces militaires sont là en soutien de notre diplomatie”.
“ L'option militaire reste envisageable, pour autant, à l'instant où je vous parle, la vie des otages n'est pas directement menacée, nous attendons donc d'avoir un canal de communication”, a-t-il souligné.

Au Nigeria, aucune revendication des ravisseurs

Le chef d'état-major est aussi revenu sur l'enlèvement de trois marins français dans la nuit de mardi à mercredi au large du Nigeria, voisin du Niger.
“C'est une piraterie que j'appellerai tribalo-mafieuse. Il y a régulièrement des attaques de tribus qui trouvent que la manne pétrolière n'est pas bien répartie et qui exigent de l'argent (...). Jusqu'à présent, tout s'est toujours bien terminé”, a-t-il rappelé.

Le remorqueur Bourbon Alexandre et ses 16 membres d'équipage
ont fait l'objet d'un assaut dans la nuit du 21 au 22 septembre
sur le champ pétrolier d'Addax, au large du Nigeria, une zone en
proie à l'instabilité en raison de revendications autonomistes.
Aucune revendication n'a pour l'instant été formulée.

Mikaël Roparz, avec agences

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