Les grands électeurs votaient ce dimanche pour renouveler la moitié des sièges du Sénat dans 44 départements
Pour conquérir la majorité, la gauche doit au moins remporter 23 sièges.
Lors des précédentes sénatoriales, en 2008, elle en avait remporté 26 (dont 21 pour le PS).
L'Elysée et Matignon attendent non sans appréhension le verdict des urnes qui aura forcément valeur de test avant la présidentielle.
170 sénateurs - sur 348 contre 343 précédemment - avec la création de cinq nouveaux sièges (Isère, Maine-et-Loire, Oise, La Réunion et Nouvelle-Calédonie), sont élus dimanche pour un mandat de six ans selon un mode de scrutin indirect (proportionnel à la plus forte moyenne ou majoritaire à deux tours) qui varie selon la population des départements concernés.
La gauche veut croire raisonnablement en ses chances, même si ces modalités lui sont techniquement défavorables. Les communes rurales, historiquement favorables à la droite, sont en effet prédominantes dans le corps des quelque 150.000 "grands électeurs" sénatoriaux, composé à 95% de conseillers municipaux.
L'opposition devrait mécaniquement enregistrer de nouveaux gains à la faveur de ses bons résultats aux dernières élections locales (municipales, régionales, cantonales). Mais le rapport de forces ne sera définitivement établi qu'à l'élection du président, le 1er octobre, où les coups de théâtre sont toujours possibles.
Le suspense devrait rester entier jusqu'à la clôture.
Les résultats s'échelonneront jusque vers 18h30-19h00 en métropole. Il faudra peut-être attendre les résultats de Guadeloupe (3 sièges) et Martinique (2 sièges) tard dans la nuit pour qu'une majorité nette se dégage. Mais si le scrutin est très serré dimanche soir, il faudra encore patienter jusqu'au "troisième tour" de l'élection sénatoriale, c'est-à-dire celle du nouveau président, le 1er octobre, pour désigner le vainqueur.
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