Les dissidences rendent incertaine l'issue du scrutin
A droite, la multiplication des listes inquiète la majorité et rend le scrutin de plus en plus incertain. La gauche se réjouit tout en jouant profil bas. Car elle aussi connaît quelques dissidences…
Isère, Maine-et-Loire, Nord, Pyrénées-Atlantiques, Meurthe-et-Moselle, Val-d'Oise… La liste des départements où la droite se présente en ordre dispersée est longue. « Dans 19 départements, ce qui représente environ 112 sièges, la droite se présente en ordre plus dispersé que la gauche alors que dans 23 départements qui représentent 58 sièges, la gauche est plus dispersée », affirme-t-on de source UMP.
A Paris, le parti majoritaire a suspendu l'ancien conseiller de l'Elysée Pierre Charon, qui se présente contre la liste officielle de la ministre Chantal Jouannot. Dans les Hauts-de-Seine, fief de Nicolas Sarkozy, il a pris la même mesure vis-à-vis du sénateur sortant Jacques Gautier.
Dans une conjoncture politique d'affaiblissement de la majorité, avec des sondages en berne pour le chef de l'Etat et alors que les places sont chères, les candidats sont nombreux à droite à vouloir tenter leur chance même sans investiture. La compétition entre Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou se traduit notamment par une multiplication des candidatures centristes.
La situation commence à inquiéter les ténors de la majorité. "Si nous devions perdre, nous le devrions à l'indiscipline de la droite", explique le président du groupe UMP au Sénat, Jean-Claude Gaudin. La division du camp majoritaire touche plus particulièrement les départements à scrutin proportionnel, là ou elle peut faire le plus de dégâts.
Au PS, on fait profil bas. Mais on ne cache pas une certaine satisfaction… « Les problèmes sont bien plus importants à droite qu'à gauche », constate le chef du groupe socialiste au Sénat, Jean-Pierre Bel. « Les difficultés annoncées avec les chevènementistes, les radicaux de gauche, le Parti de gauche ont été pour l'essentiel résolues", ajoute-t-il. « Pour l'essentiel ». Car dans les Hauts-de-Seine, le parti de Jean-Luc Mélanchon présente finalement une liste face à celle de gauche conduite par le socialiste Philippe Kaltenbach, battu deux fois aux législatives en 2002 et en 2007.
Dans certains départements, « il y a des listes PCF et PS distinctes » mais « faites en total accord », ajoute le patron des sénateurs socialistes. « Les dispersions à gauche sont menées par le Parti de gauche, des écologistes ou quelques communistes qui n'ont presque pas d'élus », concède-t-il.
Dans le même temps, certains socialistes se dressent contre leur parti... Dans l'Essonne, l'ex-président du conseil général Michel Berson s'oppose à une liste d'union de la gauche conduite par l'écologiste Jean-Vincent Placé.
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