Les dirigeants de l'UMP appellent à la mobilisation en vue du second tour
Les élections législatives revêtent un enjeu majeur pour l'UMP : conserver un maximum de sièges à l'Assemblée, à défaut de la majorité. Dimanche 10 juin, au soir du premier tour, l'appel à la mobilisation était donc de mise.
Paris, XVème arrondissement. Au siège de l'UMP, le mot d'ordre était à la sobriété dimanche soir, ni soirée "militants", ni défilés des ténors.
Outre le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, attendu dans la soirée, après avoir prononcé un premier discours dans sa circonscription de Meaux, une poignée de dirigeants de l'UMP, comme le secrétaire départemental UMP des Hauts-de-Seine, Roger Karoutchi et Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP, se sont relayés pour délivrer leurs messages : "Il n'y a pas de vague rose".
Le premier tour décrypté par l'UMP
Roger Karoutchi a été le premier dirigeant de l'UMP a faire part de "ses impressions", dimanche, au siège de l'UMP.
Dès 18h 45, et d'après "les premières remontées de terrain", le sénateur des Hauts-de-Seine s'est montré pondéré : "l'UMP résiste bien, il n'y a pas de vague de rose". Autre élément de satisfaction pour le conseiller politique de l'UMP, les triangulaires qui "devraient être moins nombreuses que prévus".
Sur la même ligne, mais nettement plus offensive, Bruno Beschizza a pris le relais peu après l'annonce des premiers résultats.
"L'union de la gauche ciblée"
Très prudent sur la projection en nombre de sièges, le conseiller national de l'UMP, Bruno Beschizza, s'est en revanche montré limpide sur le discours à tenir d'ici le second tour.
"Nous ne pouvons pas savoir aujourd'hui, à cette heure ici, combien il y aura de triangulaires. Demain, en bureau politique, seront étudiés cas par cas, les situations des uns et des autres", a-t-il indiqué.
Avant de s'adresser directement aux journalistes. "J'aimerais que les médias soient aussi critiques dans les alliances effectives qu'ils vont faire (les socialistes, ndlr) avec l'extrême gauche". "J'espère quez vous allez demander des éclaircissements sur le vrai projet de la future gauche au gouvernement, en particulier sur la politique fiscale et la politique de sécurité", a-t-il ajouté.
"La bataille des idées n'a pas été perdu par la droite"
"Aujourd'hui, les chiffres donnés montrent bien que le parti socialiste va être dépendant non seulement d'Europe Ecologie Les Verts (...) mais aussi du Front de gauche" et "pour le Front de gauche, n'oublions jamais qu'être riche, c'est en Ile-de-France être à 4.000 euros par mois et après, au-dessus de ça, on a le droit de faire les poches".
"La gauche a gagné, lors des présidentielles, sa chasse à l'homme contre Nicolas Sarkozy" mais "ce résultat du premier tour montre bien que la bataille des idées n'a pas été perdu par la droite".
Autre cible de M. Beschizza, la première secrétaire du Parti socialiste. "Moi je veux bien que Martine Aubry, au 20 heures d'une grande chaîne de télévision, fasse un grand appel au pacte républicain, encore faut-il qu'elle n'est pas craché dans la soupe de l'UMP en amont".
Les grands enjeux du scrutin
"Eviter l'irréparable", "la victoire est possible", tels furent les deux messages forts et répétés en boucle par le patron de l'UMP, Jean François Copé, à chacun de ses déplacements durant la campagne.
Même son de cloche dimanche soir. Bien qu'à l'arrière plan du scrutin, se profile son avenir politique - l'enjeu de la présidence de l'UMP, - Jean-François Copé n'a pas modifié son discours, en appelant à l'unité dès sa première intervention depuis son fief de Meaux.
Focus sur les résultats des ténors UMP
Plusieurs dirigeants de droite, dont d'anciens ministres, étaient en lice pour conserver ou conquérir un siège de députés. La plupart se sont qualifiés pour le second tour et leurs scores définitifs, au soir du 17 juin, détermineront en partie leur avenir politique.
En situation confortable avant le second tour, figurent notamment l'actuel patron de la droite, et candidat dans la 6ème circonscription de Seine-et-Marne, Jean-François Copé (45,14%) et François Fillon, ancien Premier ministre et candidat dans la 2ème circonscription de Paris (48,62%).
Sont aussi qualifiés, Claude Guéant, ancien ministre de l'intérieur et candidat dans les Hauts-de-Seine (30,41%) ; Xavier Bertrand, ancien ministre du travail, candidat dans la 2e circonscription de l'Aisne, Nadine Morano, ancienne ministre de la formation professionnelle et candidate dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle (34,33%) ; Laurent Wauquiez, ancien ministre de la recherche et candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Loire (49,74%).
François Baroin, ancien ministre de l'économie et candidat dans l'Aube (41,42%) ; Michèle Alliot-Marie, candidate dans la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques (35,37%) ; Luc Chatel, ancien ministre de l'éducation et candidat dans la 1ère circonscription de Haute-Marne (45,76%), Eric Woerth, ancien ministre du budget et candidat dans la 4ème circonscription de l'Oise (40,17%).
En revanche, l'icône de la "sarkozie », Rama Yade est éliminée avec un score de seulement 14% des suffrages exprimés.
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