Les deux candidats répondent à François Bayrou

François Hollande a choisi de ne pas publier sa lettre et de répondre directement à François Bayrou. Une réponse où, il l'assure, il a répondu à chacun des thèmes de campagne évoqués par le centriste. Il y a également relevé des points communs, notamment sur l'éducation.

Nicolas Sarkozy, lui, répond publiquement, dans une missive de sept pages. Car il n'y a pas que les électeurs de Marine Le Pen à charmer : le président-candidat n'oublie pas les 9,13% d'électeurs qui ont voté pour François Bayrou au premier tour.

"Monsieur le président..."

Le candidat sortant répond donc "bien volontiers" aux questions du président du MoDem. Dressant d'abord son bilan, se félicitant du courage dont il a fait preuve, sur les retraites notamment. Au leader centriste qui pointait le manque de réalisme économique des programmes, il rappelle qu'il veut inscrire la règle d'or dans la Constitution, et réduire le nombre de fonctionnaires. Sauf, bien entendu, chez les enseignants du primaire, puisque François Bayrou a fait de l'éducation sa priorité. Au passage, il tacle son adversaire socialiste qui, "pour sa part, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques" .

Nicolas Sarkozy plébiscite également le "produire en France" cher aux centristes, fustige l'action de la gauche au pouvoir, cite un point de désaccord sur la présence des représentants de salariés aux conseils d'administration des grandes entreprises... Même s'il se dit favorable à l'encadrement des rémunérations des grands patrons.

François Bayrou doit désormais faire son choix, après le débat du 2 mai. Il a d'ores et déjà prévenu qu'il jugera l'attitude personnelle des candidats autant que leurs programmes respectifs...

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