Cet article date de plus de treize ans.

Les députés rejettent la motion de censure

Pas de surprise. La motion de censure déposée par la gauche contre la politique étrangère de Nicolas Sarkozy sur l'Afghanistan et l'Otan n'a pas été adoptée par l'Assemblée. Les débats ont été l'occasion pour l'opposition de fustiger "l'atlantisme" du gouvernement et sa politique économique et sociale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

La gauche a dénoncé "l'atlantisme" du gouvernement. Le Premier ministre a critiqué l'"anti-américanisme primaire" de l'opposition. Au-delà du renforcement militaire en Afghanistan, c'est la place de la France par rapport aux États-Unis qui a été au cœur du débat à l'Assemblée.

Pour François Hollande, la décision de Nicolas Sarkozy de renforcer la présence française en Afghanistan a été prise
"sous la pression américaine", sans que personne ne sache "ni l'ampleur", "ni la durée", "ni le coût" de la mission.

Une motion "tristement partisane"

Quant à François Fillon, il a - sous les huées de l'opposition - fustigé la motion de
censure "tristement partisane" de la gauche. S'exprimant pendant 45 minutes devant un
hémicycle où l'on remarquait quelques sièges vides sur les bancs de
l'UMP, le Premier ministre a défendu une France "alliée mais pas vassale" de Washington, "solidaire mais pas subordonnée".

Autre grief de l'opposition : la politique économique et sociale du gouvernement. C'est le député Vert Noël qui lancé le débat sur le sujet, fustigeant un plan de rigueur qui ne dit pas son nom.

François Bayrou contre la motion

Après les interventions, les députés ont procédé au vote. La motion de censure a recueilli 227 voix, loin de la majorité actuellement
requise de 288 voix. Ont soutenu le texte les députés socialistes, communistes, Verts mais aussi le souverainiste Nicolas Dupont-Aignant.

Quant à François Bayrou, il a choisi de se ranger aux côtés de la majorité. Le président du MoDem se dit en effet défavorable à la "politique d'alignement" sur les Etats-Unis mais pour un renforcement des forces françaises en Afghanistan.

Céline Asselot avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.