Les chercheurs à nouveau dans la rue
Ils étaient 3.000 dans les rues cet après midi dans la capitale et quelques centaines en province.
A Marseille, ce matin, 500 chercheurs protestaient contre le réforme du CNRS proposée le 20 mai dernier, par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse.
A Bordeaux, ils étaient 200 devant l’université Bordeaux 2 sous des banderoles arborant le slogan "Centre national de la recherche de sous".
Et à Paris, ce sont près de 150 chercheurs qui se sont rassemblés devant le siège du CNRS pour protester contre ce qu’ils appellent "le passage en force" du projet de la ministre.
Les syndicats jugent cette réforme prématurée et déplorent le manque de concertation avec les organismes.
Ils annoncent la mort du CNRS si cette réforme entre en vigueur telle quelle et dénoncent le "saucissonnage" de l’organisme crée en 1939 et placé sous la tutelle du ministère.
_ Ils craignent en outre la concurrence dans la recherche fondamentale de pays comme la Chine ou l’inde et veulent lutter contre la "fuite des cerveaux".
Six instituts nationaux
Le CNRS va être réorganisé en six nouveaux instituts nationaux au sein du CNRS dans différents domaines : mathématiques, physique, chimie, sciences de l'ingénieur, sciences humaines et sociales, écologie et biodiversité.
_ Elle exclut les sciences de la vie et de l’information, qui disposeront chacune d’une direction au sein du CNRS.
Pour les sciences de la vie et de la santé et pour la biologie la plus fondamentale, un pilotage conjoint sera assuré avec l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA)
"Coordination et solidarité"
La ministre affirme que "la réforme allant au-delà du CNRS, elle a voulu faire preuve de transparence pour que tous les chercheurs aient le même niveau d’information".
_ L’objectif de la réforme est de mettre fin aux querelles territoriales et instaurer "une exigence de coordination et de solidarité".
Elle voudrait ainsi améliorer les partenariats, donner plus de cohérence à la politique nationale de recherche et utiliser plus efficacement les moyens.
_ Un autre mouvement est déjà prévu pour le 19 juin, date du conseil d’administration qui doit voter un plan stratégique.
Barbara Leblanc avec agences
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