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Les chefs de file des députés de l'opposition réclament le départ de Bernard Accoyer

Dans une tribune publiée par "", les parlementaires de l'opposition accusent le président de l'Assemblée de n'avoir "pas su protéger une institution dont il est garant" lors du récent débat sur la réforme des retraites.Bernard Accoyer a réagi à cette nouvelle demande de démission en affirmant qu'il avait rempli correctement sa mission.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bernard Accoyer arrive à l'Assemblée nationale, le 15 septembre 2010 (AFP - Thomax Coex)

Dans une tribune publiée par "", les parlementaires de l'opposition accusent le président de l'Assemblée de n'avoir "pas su protéger une institution dont il est garant" lors du récent débat sur la réforme des retraites.

Bernard Accoyer a réagi à cette nouvelle demande de démission en affirmant qu'il avait rempli correctement sa mission.

François Fillon et Jean-François Copé ont apporté mardi leur soutien au président de l'Assemblée nationale.

La polémique entre Accoyer et les députés de l'opposition remonte au débat sur les retraites que le président de l'Assemblée avait interrompu jugeant que l'opposition pratiquait l'obstruction.

Les signataires du texte, Jean-Marc Ayrault (PS), Yves Cochet (Verts), Roland Muzeau (PC), Gérard Charasse (Radical de gauche) et Martine Billard (Parti de gauche), affirment que "le président de l'Assemblée nationale occupe une place à part dans notre République. Issu de la majorité, il devient, dès son élection, le garant du bon fonctionnement de l'Assemblée. A ce titre, il a pour premier devoir de veiller au respect des droits de tous les députés, qu'ils soient issus de la majorité ou de l'opposition. Son impartialité fonde son autorité". Et ils rappellent le film des événements: "A l'issue du "temps guillotine", ils ont été interdits de parole, alors que ni la question cruciale de la retraite des femmes ni les articles concernant le travail des seniors n'avaient pu être abordés sérieusement. Ils ont alors demandé à bénéficier d'une explication de vote individuelle, prévue par l'article 49.13 du règlement. Ce droit n'est assorti d'aucune condition. En refusant ce droit aux parlementaires, Bernard Accoyer a pris la grave décision de violer le règlement de l'Assemblée qu'il préside".

"Nos débats sont bridés alors qu'ils devraient être au cœur de la délibération démocratique. Cette évolution du travail à l'Assemblée aboutit à un paradoxe institutionnel : c'est le Sénat qui s'impose désormais comme la Chambre des débats et l'Assemblée nationale, seule élue au suffrage universel direct, est priée de se taire", concluent les députés.

"Cette demande n'a aucun fondement", a déclaré à la presse le président de l'Assemblée à l'issue de la conférence des présidents, qui fixe l'ordre du jour de l'Assemblée nationale et qui a été boycottée par l'opposition ce mardi matin. "La question de ma démission ne se pose pas. La remise en cause institutionnelle (par la gauche) n'a pas de fondement", a-t-il dit.

Comme il l'avait indiqué tout au long de la journée du 15 septembre, il estime avoir "fait son devoir" et "avoir protégé l'Assemblée d'un détournement de procédure caractérisée" en abrégeant les débats le dernier jour de l'examen du projet de réforme des retraites.

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