Devant plus de 1.500 personnes,militants de la FNSEA et représentants du monde rural, les sept candidats étaientinvités à se prononcer sur cinq thèmes majeurs parmi lesquels le défialimentaire, le développement durable, l'innovation et la recherche. François Bayrou : le candidatdu Modem a joué la corde sensible, rappelant que "l'agriculture, ce n'estpas seulement dans la tête et dans les bras mais aussi dans les tripes" .Selon lui les agriculteurs sont "les meilleurs défenseurs de la nature"et il compte se battre pour "limiter l'envahissement des terres agricoles" .Jacques Cheminade : (Solidaritéet Progrès) a affirmé qu'il "remettrait l'innovation et la recherche aucentre du débat agricole" . Il a aussi suggéré la création d'une banquepublique d'investissement pour l'agroalimentaire notamment.Eva Joly (EELV) : "Nos idées progressent de jouren jour, de plus en plus d'agriculteurs se mettent à l'agriculture biologiqueou éco-biologique car ils s'en sortent mieux" , a-t-elle affirmé. "J'enai assez des caricatures chez certains politiques et aussi chez certainsagriculteurs" , a affirmé Mme Joly, tout en reconnaissant que "la caricaturefonctionne aussi dans l'autre sens" , celui des écologistes.Marine Le Pen (FN) : lacandidate s'en est prise à Xavier Beulin, le président de la FNSEA le traitantde "mauvais lobbyiste" . S'adressant au président de Sofiprotéol, établissementfinancier de la filière française des huiles et protéines végétales : "Vousêtes favorable aux OGM, vous espérez augmenter vos marges en les imposant auxFrançais, c'est votre droit, mais le mieux, c'est d'oser le dire franchement" ,a-t-elle ajouté sous les huées de la salle.Nicolas Sarkozy (UMP) : "Je donne un an à l'Europe: soit l'Europe adopte le "Small Business Act", comme les Américains, qui permet de réserver un pourcentage des marchés publics aux PME, soit nous nous doterons de façon unilatérale d'une règle qui permettra de réserver, pour tous les acteurs publics, 20% des marchés publics aux PME" , a affirmé le président-candidat.