Les banlieues attendront encore (un peu) leur plan
Vaulx-en-Velin. Le déplacement se veut symbolique, dans cette ville de la banlieue de Lyon qui avait connu une flambée de violences à l'automne 1990. C'est là que Fadela Amara et Christine Boutin sont attendues aujourd'hui. La secrétaire d'Etat à la Ville et sa ministre de tutelle doivent non pas y présenter le fameux plan banlieue promis par Nicolas Sarkozy, mais chercher à définir les contours du plan d'action pour les banlieues.
_ Nicolas Sarkozy, un temps pressenti pour être du voyage, a préféré se réserver pour la présentation officielle du plan, le 8 février prochain. Hier soir il était tout de même en banlieue, à Sartrouville, dans les Yvelines, pour y rencontrer... les policiers.
Le plan banlieue devait initialement être présenté aujourd'hui, mais il a pris du retard. Ce sera pour le 8 février finalement. Et la belle promesse de campagne du candidat Sarkozy semble avoir du plomb dans l'aile. Lui qui voulait un "plan Marshal" pour les banlieues -- pas moins -- a finalement annoncé la semaine dernière que les caisses de l'Etat étaient vides.
_ Et, histoire de préparer les esprits, tous les ministres en charge du dossier se sont relayés pour expliquer que les banlieues n'avaient pas besoin d'un énième plan, mais plutôt d'une dynamique globale. Même la ministre de la Ville s'y est mise, Christine Boutin déclarant “ne pas croire à un plan banlieue”. Un enterrement de première classe.
Du coup, la réunion du jour à Vaulx-en-Velin est plutôt floue. Selon un conseiller de Fadela Amara, les ministres devraient rencontrer des associations pour se mettre d'accord sur trois priorités -- emploi, éducation, désenclavement -- ainsi que sur une meilleure gouvernance. Rien de plus vague...
Guillaume Gaven
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