Les ambitions de Sarkozy pour la Corse
Arrivé hier en Corse pour sa deuxième visite depuis son élection, Nicolas Sarkozy a promis d'ériger l'île en "exemple" de la "réussite républicaine", privilégiant la question du développement économique au volet sécuritaire. "On va faire de la Corse un exemple de cette réussite républicaine", a-t-il certifié. Aussi a-t-il de nouveau promis d'être "intraitable" sur le respect du plan exceptionnel d'investissement (PEI), programme de près de 2 milliards d'euros visant à combler le retard de la Corse en matière d'infrastructures.
Seule petite nouveauté, le président a dit vouloir "laisser une place aux compagnies low-cost" pour assurer la liaison entre la Corse et la métropole. "Je ne comprends pas (...) pourquoi l'ensemble du territoire français peut aujourd'hui trouver des vols à 30 euros sur des compagnies bas coût, sauf en Corse".
Quelque 1.500 CRS et gendarmes mobiles ont été déployés en renfort devant la préfecture d’Ajaccio, placée sous haute surveillance pour l’occasion. Alors que les nationalistes et les syndicats envisageaient de manifester ce matin, le préfet a pris hier un arrêté pour interdire tout rassemblement aux abords du site. L'élu nationaliste Jean-Guy Talamoni et deux de ses proches ont boycotté hier le discours du président à la collectivité territoriale en signe de protestation.
Un avion spécial a été affrété pour convoyer le reste du gouvernement pour le deuxième conseil des ministres décentralisé, après le premier organisé à Strasbourg le 7 septembre. Rares sont ceux qui sécheront la réunion: Bernard Kouchner, Brice Hortefeux, Roselyne Bachelot et Eric Woerth se sont fait excuser.
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