Législatives partielles : les candidats soutenus par l'UMP en tête au premier tour
"42%, c'est inespéré, même si la bataille n'est pas
gagnée ", explique Elie Aboud, le candidat UMP dans la 6e circonscription de l'Hérault. "Tous les médias nationaux
n'avaient qu'une idée : comment enterrer le candidat UMP sur fond de crise du
parti (...) France Jamet (la candidate du FN) pensait gagner dès le 1er tour et est finalement éliminée. Il faut rester humble dans la vie."
Député de 2007 à 2012, Elie Aboud s'était posé en "outsider "
après l'annulation de l'élection. Et il avait pris soin de maintenir à
distance sa hiérarchie parisienne, en proie à une guerre des chefs qui
exaspère
l'électorat de son parti.
La socialiste Dolorès Roqué que le ministre de l'Intérieur
Manuel Valls a appelée et qu'il viendra soutenir dès lundi à Béziers, signe
d'un enjeu national pour le scrutin héraultais, affirme se donner "une
semaine pour gagner sur notre électorat et aller chercher ceux qui se sont
abstenus ", expliquant que "depuis 1988, il n'y a jamais eu un parlementaire
dans l'opposition dans cette circonscription et ce n'est pas son intérêt de se
couper de la majorité qui lui a accordé des emplois d'avenir, des ZSP et des
moyens dans l'éducation ".
"Pas du pain bénit mais presque"
Au contraire, Dolorès Roqué avait, elle, reçu le soutien de
toute la majorité gouvernementale, le patron de Solférino, Harlem Désir, ayant
participé jeudi à un ultime meeting de soutien avant le premier tour. Celle
pour qui la crise interne à l'UMP n'était "pas du pain bénit, mais presque ",
a travaillé pendant sa campagne à mobiliser son électorat, mais n'y est pas
parvenue, perdant près de 5.000 voix par rapport au premier tour de juin, contre
moins de 2.000 pour Elie Aboud.
Déception au Front national
La plus grosse déception revient au Front national, dans une
circonscription où le parti avait réussi en juin, comme en 2002, à se maintenir
au second tour avec Guillaume Vouzellaud, qui a récemment pris du recul après
une sombre histoire de plainte pour agression qui n'était qu'un accident. France
Jamet, sa compagne, comptait surfer sur les problèmes de la gauche et les
dissensions à l'UMP pour rejoindre Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard à
l'Assemblée.
Aussi reconnaissait-elle dimanche qu'elle n'avait "pas
mobilisé (son) électorat autant qu'(elle) l'aurait souhaité ", en
jugeant pourtant son résultat de bon augure pour les municipales de 2014.
Le PS éliminé dans le Val de Marne
Dans le Val de Marne, le député sortant UDI investi par l'UMP Henri Plagnol et le dissident UMP Sylvain Berrios arrivent en tête de l'élection. Le candidat du PS, lui, est éliminé. Henri Plagnol obtient 26,14% des voix selon les premières estimations du PS, et devancerait donc Sylvain Berrios, qui n'a reccueilli que 23,33% des suffrages. Avec 19,94% des voix, le candidat du PS, Akli Mellouli, ne sera pas présent au second tour, puisqu'à linstar de France Jamet, il n'est parvenu à atteindre 12,5% des électeurs inscrits.
Dans les Hauts-de-Seine, Devedjian en ballottage favorable
Patrick Devedjian, député sortant UMP, est arrivé en tête du premier tour de la législative partielle dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine avec 49,82% : l'ancien ministre affrontera au second tour le candidat MRC Julien Landfried, qui recueille 32,52% des voix. Côté Front de gauche, le parti n'arrive qu'en troisième position, avec 6,93% des voix. Le Front national, lui, avec 4,78%, obtient un score insuffisant pour se maintenir au second tour.
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