Législatives : Le MoDem, via l’étiquette du Centre pour la France, soutient 7 candidats au second tour

Outre François Bayrou, lancé dans une périlleuse triangulaire, le Centre pour la France, étiquette du MoDem pour les élections législatives, soutient six candidats présents au second tour. Dont Jean Lassalle, qui a reçu l'appui de l'UMP locale.

Si François Bayrou est dans une situation délicate et périlleuse dans son fief qu'est la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, le Mouvement démocrate sera également présent au second tour dans six autres circonscriptions où sont présents des candidats "soutenus ou investis" par le Centre pour la France. Et ce, "malgré un mode de scrutin défavorable à l'émergence d'un centre indépendant", précise un communiqué du MoDem.

Après avoir fait élire, ou réélire, trois députés en 2007 dans la foulée du bon score de François Bayrou à la présidentielle, le Centre pour la France peut espérer obtenir au moins deux députés, malgré "l'échec électoral" que constitue le faible score du MoDem au premier tour des élections législatives le 10 juin.

Pour l'UMP, Lassalle "n'a pas commis l'acte irréparable" de Bayrou

Au premier lieu de ces candidats, le député sortant de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques et voisin de François Bayrou, Jean Lassalle. Candidat à un troisième mandat, le lieutenant de l'ex candidat à la présidentielle est en bonne position pour conserver son poste, fort du soutien de l'UMP locale.

"Nous soutenons Jean Lassalle parce qu'il n'a pas commis l'acte irréparable qu'a commis Bayrou lorsqu'il a dit qu'il votait François Hollande, ce qui a contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy", a déclaré Max Brisson, chef départemental du parti de Jean-François Copé.

Thierry Robert, bien parti à la Réunion

Si la réélection de François Bayrou semble compromise, le MoDem peut espérer envoyer deux députés à l'Assemblée nationale. Outre Jean Lassalle donc, Thierry Robert, 35 ans, part favori du second tour dans la 7e circonscription de la Réunion où il est arrivé en tête au premier tour avec 37,81% des voix. Il sera en ballottage avec Jean-Claude Lacouture, candidat de l'UMP.

Toujours à la Réunion, le mouvement centriste place quelques espoirs en Nassimah Dindar. La candidate, qui a reçu François Bayrou sur l'île durant l'élection présidentielle, a recueilli 21,41% des voix au premier tour mais a été nettement distancée par la socialiste Ericka Bareigts (39,89%).

Artigues et Folliot en mauvaise posture

Les chances d'élections sont plus faibles pour les autres candidats du Centre pour la France. Gilles Artigues, ex député UDF de la Loire et soutenu dès le premier tour par l'UMP en plus du MoDem, a été nettement devancé au premier tour par le candidat socialiste (41,79% contre 25,55%).

Candidat au nom de l'Alliance centriste et soutenu officiellement par le Centre pour la France, Philippe Folliot, ex Nouveau centre et trésorier de l'Association des Parlementaires du Rugby, connaît, à l'instar du président du MoDem, une situation périlleuse. Deuxième au premier tour avec 24,62% (contre 35,71% pour le prétendant socialiste), sa réélection semble compromise.

Dans la 2e circonscription du Calvados, Rodolphe Thomas, "garagiste de profession, autodidacte en politique", dixit le communiqué du MoDem, accuse un retard difficile à rattraper de 25 points (45,97% pour Laurence Dumont, candidate socialiste, contre 20,65%).