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Le trio Bergé-Niel-Pigasse pour le Monde

Plébiscitée par les salariés et seule en lice après le retrait de son concurrent, l'offre de reprise du Monde par le trio Bergé-Niel-Pigasse a été approuvée par le Conseil de surveillance du journal. C'est la fin de deux mois de suspense pour sauver Le Monde.
Article rédigé par franceinfo
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L'offre des hommes d'affaires Pierre Bergé, Xavier Niel (Free), et du banquier Matthieu Pigase (Lazard) a passé tous les obstacles.
Après avoir recueilli, la semaine dernière, un vote massif des sociétés de personnels du groupe, le trio a récolté 11 voix sur 20 du Conseil de surveillance, le minimum requis pour reprendre Le Monde.

Un trio plus indépendant

Le dossier avait pris une tournure politique après que le directeur du Monde, Eric Fottorino, eut été convié par le président de la République pour lui faire part de sa préférence, provoquant une cascade de réactions indignées.
_ Nicolas Sarkozy lui avait alors indiqué que l'offre Bergé-Pigasse-Niel ne trouvait pas grâce à ses yeux et c'est justement cette offre qui a été choisie par les journalistes.
Mais Bergé, Niel et Pigasse étaient dans les faits les seuls encore en lice pour une reprise. L'offre du groupe Orange-France Télécom et le Nouvel Observateur avait été massivement rejetée par les journalistes, et elle a été retirée, après un dernier faux suspense, à l'issue du Conseil de surveillance.

10 millions d'euros... pour commencer

Le prestigieux journal est fortement endetté et doit restructurer son imprimerie. Le repreneur devra avancer 10 millions d'euros pour pallier les difficultés de trésorerie du groupe de presse et engager aussitôt des négociations exclusives sur la recapitalisation qui se concluraient à la fin de l'été. Le prix à payer pour les 51% à 65% restant du groupe oscillerait entre 80 et 120 millions d’euros.
_ Le groupe Le Monde édite notamment le quotidien du soir, Le Monde.fr, La Vie, Télérama, Courrier International, Ulysse, Prier, Le Monde des Réligions et Le Monde diplomatique. Le groupe emploie plus de 1.000 salariés, dont 280 journalistes pour le seul quotidien du soir.

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