Le PS proteste contre la future nomination de Xavier Musca à la Caisse des dépôts
La probable nomination du secrétaire général de l'Elysée, Xavier Musca, à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, est d'ores et déjà critiquée par l'équipe du candidat socialiste à la présidentielle François Hollande.
Des rumeurs font état de la nomination du secrétaire général de l'Elysée Xavier Musca, en mars prochain, à la tête de la Caisse des dépôts. Il s'agit de l'actuel secrétaire général de l'Elysée qui remplacerait Augustin Romanet dont le mandat expire à cette période.
Libération a présenté, mercredi 28 décembre, son arrivée comme "très probable, pour ne pas dire acquise".
"Un pouvoir aux abois"
Le directeur de la communication de la campagne du candidat socialiste François Hollande, Manuel Valls, a protesté mercredi 28 décembre sur RTL. "Ce n'est pas opportun, parce qu'on nomme un proche du président à la tête de la Caisse des dépôts, qui est indispensable au financement de notre économie", a-t-il dit.
"Cette nomination donne le sentiment au fond, si elle se confirme, d'un pouvoir aux abois, qui est en train d'essayer de verrouiller l'appareil d'Etat, à quelques mois de la présidentielle", a-t-il ajouté.
Manuel Valls, sur RTL, le 28 décembre 2011
Le pouvoir de nomination du chef de l'Etat concerne aussi bien la haute fonction publique que la police, la magistrature, les sociétés contrôlées par l'Etat ou proches de lui, et a jusqu'ici toujours été renforcé. Plusieurs polémiques ont été déclenchées dernièrement, notamment dans la magistrature, avec l'arrivée en novembre dernier du directeur de cabinet du ministère de la Justice François Molins au poste très sensible de procureur de Paris.
André Ride à Bordeaux, une nomination controversée
Une autre nomination très controversée se profile avec l'arrivée annoncée au poste de procureur général de Bordeaux d'André Ride, ville où l'affaire Bettencourt est instruite.
Ce magistrat marqué à droite avait été mis en cause en 2008 au procès du tueur en série Michel Fourniret car en 1987, quand il était procureur d'Auxerre, il n'avait ouvert aucune information judiciaire sur la disparition d'Isabelle Laville, une adolescente de 17 ans qui fut, on le sait aujourd'hui, violée, étranglée et jetée dans un puits.
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