Le PS en danger de mort, selon Manuel Valls
Changer ou mourir. Ce pourrait être le titre d'un film-catastrophe, c'est plus prosaïquement la mission que Manuel Valls fixe pour le Parti socialiste.
_ Le député-maire d'Evry persiste et signe - lui qui a été mis en demeure, la semaine dernière, par Martine Aubry de rentrer dans le rang n'en prend pas vraiment le chemin...
Sa dernière sortie, il l'a réservée au Financial Times : une tribune, en anglais, dans laquelle il explique pourquoi le PS doit changer : “trois tentatives présidentielles malheureuses et la récente
défaite cinglante aux élections européennes prouve que le parti
traverse une crise profonde”.
_ D'autant, dit-il, que “la gauche s'est progressivement enfermée dans une vision
dépassée du monde”.
Hier déjà, deux autres dirigeants socialistes y étaient allés de leur petite phrase - Arnaud Montebourg estimait que le PS était un “parti tombé dans le formol” ; Jack Lang, un “arbre sec”.
_ De quoi provoquer la colère de Jean-Marc Ayrault. Le président du groupe PS à l'Assemblée a épinglé les “attitudes morbides” de certains socialistes qui s'autoflagellent, alors que, dit-il, “notre rôle est de jouer notre fonction de parti d'opposition”.
Manuel Valls, lui, se refuse à tirer sur l'ambulance. Ce matin sur France 2, il enfonce juste le clou, explique que, oui, vraiment, le PS doit changer de nom “si nous voulons retrouver une confiance, une audience, une envie des concitoyens à notre égard”.
Il faut donc, poursuit le député, que “la gauche se rénove en profondeur qu'elle représente en 2012 une alternative crédible à Nicolas Sarkozy: c'est la raison pour laquelle je publie, j'émets des idées, je fais des propositions”... et est candidat à une éventuelle primaire pour 2012...
Guillaume Gaven, avec agences
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