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Le PS attend le verdict des urnes avec prudence

Depuis la fin d’après-midi dimanche 6 mai, sympathisants, militants et élus socialistes se rassemblent, rue de Solférino, au siège du Parti socialiste pour attendre les résultats. Confiants, certes, mais prudents quant à l’issue du second tour.
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des militants, devant le siège du PS à Paris, attendent le verdict. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Depuis la fin d'après-midi dimanche 6 mai, sympathisants, militants et élus socialistes se rassemblent, rue de Solférino, au siège du Parti socialiste pour attendre les résultats. Confiants, certes, mais prudents quant à l'issue du second tour.

Envoyé spécial - Avant de célébrer une éventuelle victoire de François Hollande à la Bastille, les sympathisants socialistes se sont donnés rendez-vous rue de Solférino, au siège du Parti socialiste, pour suivre la soirée électorale et attendre le dénouement d'une campagne marathon.

Dès 17 heures, les essais son et l'écran géant à peine installé, plusieurs centaines de personnes se sont massées dans rue de Solférino, bloquée pour l'occasion. Entre les techniciens et les 600 journalistes accrédités -pour plus de 1200 demandes-, les militants de François Hollande ont distribué à l'envi drapeaux et t-shirt à l'effigie de leur champion.

Dans une ambiance détendue et sereine, les cris des "François président" ou encore "on va gagner" sont devenus habituels, tandis que les images de la Mutualité, où Nicolas Sarkozy fait sa soirée électorale, sont copieusement sifflées par l'assistance.

"Moi, président de la République" remixé

"Je suis concentré et optimiste. Mais il faut attendre 20 heures pour savoir si l'on s'apprête à passer une meilleure soirée que les quelques dernières", confie, superstitieux, Bruno Julliard, adjoint de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris.

"On est confiants", renchérit Apo, jeune sympathisant d'origine kurde qui pense s'encarter au PS dans les semaines à venir et qui souhaiterait voir Martine Aubry à Matignon. "Je suis né avec Mitterrand, j'ai grandi avec la droite. Je serais dégouté si je finissais mes études avec la droite", poursuit-il, une bière à la main, alors que résonne un remix musical du "Moi, président de la République…" lancé par François Hollande lors du débat d'entre-deux-tours.

"Revivre un deuxième 1981"

"Si François Hollande gagne, ce serait l'un des plus beaux jours de ma vie", ajoute son comparse Ahmet qui consent qu'en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, "ce serait vraiment une immense déception, car c'est une opportunité qu'il ne faut pas rater".

Pour Caroline, la quarantaine et qui avait hésité à voter François Bayrou au premier tour mais qui a finalement choisi "le vote utile", il faut que le candidat socialiste "fasse le plus gros score possible" pour "revivre un deuxième 1981".

De leur côté, les dirigeants du PS ont commencé à converger vers 18 heures au QG du candidat, avenue de Ségur à Paris, pour une réunion du conseil politique de campagne.

"Prendre d'assaut" la Bastille ?

Le verdict est proche, l'attente a été longue. En cas de victoire, sympathisants comme élus ont tous prévus de se rendre à la place de la Bastille. Un cortège aurait même été prévu à l'initiative des MJS au départ du siège du PS pour "prendre d'assaut" la Bastille, en cas d'élection de François Hollande.

"Ca a été une campagne difficile, juge Christian Paul, député PS de la Nièvre, dans la cour bondée de télévisions et d'invités du siège du parti. J'espère que ce sera la fin d'une longue traversée".

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