Le projet de loi sur le logement social a déjà été voté par le Sénat à la mi-septembre.Un texte jugé prioritaire par le gouvernement. Deuxième étape de la "navette",il a été adopté mercredi en fin de soirée au Palais Bourbon par 156 voix contre36 .Sans surprise, l'ensemble de la gauche a voté pour le texte. L'UMP maisaussi les centristes de l'UDI ont voté contre. Ne reste plus qu'uneconcertation députés-sénateurs pour arriver à un texte parfaitement identique etune adoption définitive. Satisfaction de la majorité après l'adoption du projet de loiécologisteLa députée de Paris PS Annick Lepetit a vanté "la premièreloi favorable au logement depuis dix ans après des années d'abandon" et"une étape importante qui répond à l'urgence de la situation" .Au nom des élus Front de Gauche et ultramarins du groupe GDR,André Chassaigne a fait part d'un vote "favorable", évoquant une "urgence" ,avant de concéder que le projet de loi "aurait pu aller plus loin".Mardi, les députés avaient aussi approuvé la cession de terrains de l'Etat, avec une décote pouvant aller jusqu'à 100% du prix des terrains publics dès lors qu'ils seront affectés à la construction de logements sociaux.Protestations à droite et au centrePrincipale cible des critiques de la droite et du centre :les pénalités renforcées si les communes ne parviennent pas à atteindre lesnouveaux objectifs de part de logements sociaux (25% contre 20% auparavant) . Untaux minimum de 10% a été ajouté dans les petites communes. Entre 670 et 680communes seraient concernées.Yves Jégo parle d'un "impôt Duflot", convaincu que lescommunes "vont devoir augmenter les impôts" pour payer les amendes. Car plus grave pour les détracteurs du projet de loi, les préfets ontdésormais la possibilité de multiplier par cinq les pénalités , par rapport àleur montant actuel. Le centre et la droite ontlonguement combattu mais les deux forces politiques n'ont rien pu obtenir.Cécile Duflot rétorque qu'elle espère que l'article incriminéserait "suffisamment dissuasif pour ne jamais s'appliquer" .Enfin, malgréles réticences de la ministre, l'Assemblée avait aussi adopté un amendement PSprévoyant un seul établissement public foncier de l'Etat par région.