Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, baisse son indemnité de 30%
Le président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, élu cette semaine, a décidé de baisser son indemnité de 30% dans la ligne des décisions du président François Hollande et du Premier ministre Jean-Marc Ayrault dans ce domaine.
L'exemplarité au sommet de l'Etat. Après la baisse des indemnités du président de la République ainsi que des ministres, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a décidé de rendre effective son annonce de baisser sa rémunération.
"Le Sénat a décidé de diminuer la prime du président de 30%, je vais faire la même chose et à l'euro près, j'aurai la même indemnité que mon ami Jean-Pierre Bel", a annoncé M. Bartolone vendredi en sortant d'un déjeuner à l'Assemblée avec le président du Sénat (PS).
Devoir d'exemplarité
"Nous avons décidé de travailler ensemble pour moderniser et rendre plus transparentes nos institutions", a déclaré M. Bartolone à la presse pour résumer la rencontre, qualifiant ce déjeuner entre les deux présidents de gauche des deux chambres de "moment historique".
M. Bel a mis en avant "le devoir d'exemplarité". "Cela ne signifie pas tomber dans je ne sais quel misérabilisme qui d'une certaine manière pourrait rabaisser la fonction", a-t-il précisé. "Tout ce qui peut paraître excessif par rapport à une règle de vie, pour des responsables politiques, il nous faut l'identifier et le supprimer", a-t-il dit.
Transparence
Le président PS du Sénat élu à l'automne 2011 a engagé une série de mesures d'économie portant notamment sur le train de vie des élus (voyages, voitures, indemnités, forfaits taxis, transports, informatique). Les crédits de réception et de représentation ont ainsi été réduits de 30 % soit 140.000 euros par an. Son prédécesseur, Gérard Larcher, avait procédé à une baisse de 30% de son indemnité. Début 2012, M. Bel a proposé que son indemnité soit diminuée de 3% supplémentaire.
"J'ai annoncé comme première mesure symbole celle qui touche le président pour me mettre dans les pas du président du Sénat. Après, l'ensemble des mesures qui devront être examinées j'espère qu'elles seront portées par l'unanimité de l'Assemblée", a souhaité Claude Bartolone.
"Nous savons faire des efforts" mais, a-t-il ajouté, "il faut aussi assumer que la démocratie a un coût", a-t-il ajouté. "Nous voulons voir avec Didier Migaud (président de la Cour des Comptes) comment nous pouvons améliorer de contrôle sur un certain nombre de travaux de l'Assemblée", plaidant pour que "les choses se fassent en transparence" dans les deux chambres.
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