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Le Premier ministre François Fillon a reçu mardi à Matignon les parlementaires de la majorité

Il a évoqué les 18 mois "cruciaux" jusqu'à la présidentielle, et a exhorté la majorité à l'unité autour du président. Il a prévenu qu'elle incarnait pour les Français "les heures difficiles" a et refusé toute "complaisance" envers le Front national."Personne ne doit sous-estimer les obstacles que nous allons devoir affronter", a dit M. Fillon.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le premier ministre François Fillon (AFP / Bertrand Langlois)

Il a évoqué les 18 mois "cruciaux" jusqu'à la présidentielle, et a exhorté la majorité à l'unité autour du président. Il a prévenu qu'elle incarnait pour les Français "les heures difficiles" a et refusé toute "complaisance" envers le Front national.

"Personne ne doit sous-estimer les obstacles que nous allons devoir affronter", a dit M. Fillon.

Pour l'heure, "à tort ou à raison, nous incarnons pour les Français les heures difficiles", a-t-il averti. "Nous incarnons une politique d'efforts, et au surplus, (...) des réformes qui ont été conduites de façon soutenue et parfois conflictuelles", a-t-il insisté, citant celle des retraites.

"Bref, nous ne sommes pas dans la situation du jeune premier", a-t-il ajouté dans ce discours à la tonalité assez sombre.

M. Fillon a toutefois fait valoir les "atouts" dont dispose selon lui la majorité, au premier rang desquels M. Sarkozy. Il a semblé écarter l'hypothèse de primaires au sein de l'UMP, comme l'a déjà fait le patron du parti Jean-François Copé.

Dans l'attente de "l'ultime décision" du chef de l'Etat, "nous ne sommes pas condamnés, nous, à improviser des primaires", a-t-il dit dans une pique au Parti socialiste. Outre "un responsable", "nous avons un cap, et nous avons une stratégie d'alliance qui encore une fois nous distingue de la gauche", a également relevé le Premier ministre.

"Unité": "soudés et complémentaires"
Mais il a insisté, comme il l'avait déjà fait samedi lors du conseil national de l'UMP, sur l'impératif d'unité. "Nous devons avoir la maturité de faire vivre notre diversité au service de notre unité", a argué le Premier ministre, appelant à ne pas "jouer avec les vieilles allumettes qui ont si souvent et si inutilement consumé la droite".

Toujours dans la perspective des élections, et après un remaniement qui a plongé centristes et libéraux dans l'amertume, il a jugé que le "nombre" des adversaires commandait "d'être résolument soudés et complémentaires".

"De l'extrême gauche à l'extrême droite, ils seront tous contre nous et tous contre le président de la République. Il faudra donc être à l'offensive sur toutes les lignes, et former un bloc autour de Nicolas Sarkozy", a estimé François Fillon.

Sur le FN, dont la remontée inquiète dans les rangs de l'UMP jusqu'à Jean-François Copé, il a souligné que le parti d'extrême droite ne méritait "pas de complaisance, non seulement parce que son projet est dangereux et inconsistant sur le plan économique et social, mais aussi parce que la droite républicaine et le centre" sont ses "cibles principales".

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