Le premier ministre a défendu la réforme des collectivités territoriales jeudi soir en Gironde en attaquant le PS
François Fillon s'est rendu à Mérignac pour apporter son soutien à la liste de Xavier Darcos, tête de file de la liste UMP en Aquitaine.
A ses yeux, la réforme des collectivités "vaut mieux que les mensonges de la gauche payée par le contribuable". Il a également fustigé "le front du refus stérile" de l'opposition.
Le chef du gouvernement, dont c'était la première grande réunion publique depuis la construction des listes de la majorité, s'est posé en chef de file de son camp en vue d'un scrutin qui s'annonce difficile.
La défense de la réforme des collectivités
"Faire croire que les impôts locaux vont augmenter (...), faire croire que les départements et les régions ne pourront plus aider les communes et les associations ou les territoires ruraux à cause de la réforme des collectivités locales, c'est un mensonge (...) Ce n'est pas l'idée que je me fais de la démocratie", a-t-il lancé.
Pour François Fillon , "les collectivités territoriales, et notamment les régions, doivent absolument se sentir parties prenantes de l'effort des maîtrises des comptes publics". Il a reproché aux socialistes de faire "dans l'affrontement stérile, le dénigrement du travail du gouvernement et l'opposition systématique".
Le premier ministre a souligné que la politique du gouvernement consiste "à repenser le fonctionnement de nos administrations".
Il s'en est pris aux responsables socialistes de l'Association des régions de France (ARF) et de l'Association des départements de France (ADF). Lesquelles avaient refusé de participer jeudi 28 février à la conférence sur le déficit à laquelle le président Nicolas Sarkozy avait invité "tous les acteurs publics". "Que des élus de la République refusent le dialogue pour des raisons électoralistes, ce n'est pas l'idée que je me fais d'une démocratie responsable", a lancé le chef de la majorité.
"Répondre à l'opposition"
"Pour que l'enjeu régional de ces élections soit préservé, nous devons répondre à une opposition qui, du Parti socialiste au Modem, de l'extrême droite à l'extrême gauche, ne craint pas de nationaliser sa critique. Mon devoir est d'y répondre", a-t-il lancé devant quelque 1200 personnes.
Il faut "convaincre les Français que ce front du refus est stérile pour la France, comme pour nos régions", a-t-il poursuivi. Accusant la gauche de "proposer aux Français de faire des régions des bastions
de la résistance au changement et du déni de la réalité", il a aussi de nouveau fustigé la hausse des dépenses des collectivités locales.
"Depuis une dizaine d'années, ces dépenses locales progressent de 6 % par an, hors transfert de compétences", a déploré le premier ministre. "A quoi sert-il que nous nous battions pour ne pas augmenter les impôts, si, par ailleurs, les impôts locaux augmentent ? A quoi sert-il que l'Etat réduise le nombre de ses agents publics, si, par ailleurs, les embauches au niveau local
se poursuivent...", a-t-il encore dit.
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