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Le plan de relance Sarkozy va-t-il vraiment faire redémarrer l'économie?

26 milliards d'euros pour relancer l'économie française. Nicolas Sarkozy présentait hier son plan pour faire face à la crise. Deux secteurs sous perfusion : l'automobile et le logement. Le Président de la république a également annoncé des mesures pour favoriser les investissements des entreprises et les embauches dans les TPE.
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L'automobile n'est pas sortie d'affaire. Fonds d'aide pour les constructeurs et sous-traitants automobiles et une prime à la casse de 1.000 euros pour ceux qui achètent une voiture neuve. Des mesures qui ont évidemment fait réagir les entreprises du secteur actuellement en grande difficulté. Le patron du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn juge pour sa part positives les mesures annoncées en faveur de l'industrie automobile française. "La prime à la casse, dit-il, va dans le bon sens". Néanmoins, le patron de Renault se montre très pessimiste si le marché européen continue à dégringoler.

Des mesures qui ont évidemment également fait réagir les salariés, et notamment ceux concernés par les mesures actuelles de chômage technique.

Uniquement pour les logements neufs. Relancer le secteur du bâtiment, c'est un des objectifs du plan de relance économique de Nicolas Sarkozy. Le président de la République a annoncé un plan de construction de 100.000 logements sociaux et le doublement du prêt à taux zéro. Cela va-t-il vraiment doper le marché immobilier?

Un vrai coup de pouce à l'embauche. Le chef de l'Etat a annoncé également des aides pour les entreprises de moins de 10 salariés. Elles seront exonérées de charges en embauchant des personnes à bas salaires. Comment les petites entreprises accueillent-elles ce plan d'aide à l'embauche ?

Les régions sceptiques. A Caen, où sont réunis les présidents de régions, on se félicite des investissements dans les infrastructures, mais on regrette aussi que Nicolas Sarkozy n'ait pas consultés les collectivités locales. "Il n'y a eu aucune concertation préalable, alors que l'Etat a annoncé 10,5 milliards d'investissements supplémentaires, dont 2,5 milliards à la charge des collectivités territoriales", a déclaré Alain Rousset (PS), président de l'Association des Régions de France (ARF).

Rien pour le pouvoir d'achat. Principale critique opposée à ce plan de relance,…il oublie les ménages en difficulté. Les socialistes estiment que le plan de relance annoncé hier par Nicolas Sarkozy ne va pas permettre d'augmenter le pouvoir d'achat des Français. "La France n'a toujours pas de plan de relance !" a réagi hier soir la nouvelle première secrétaire du PS Martine Aubry.

Le service après-vente est en route. En attendant l’application concrète des mesures annoncée hier et de pouvoir évaluer leur impact réel sur l’économie française, le gouvernement entend continuer à communiquer sur son plan et à en vanter les "à priori" bien faits. Après les annonces, les explications donc.

Un futur "monsieur crise" au gouvernement. Séminaire gouvernemental aujourd'hui. Le Premier ministre va mettre en musique ce plan de 26 milliards d'euros. Et dans le premier acte figure la nomination prochaine d'un ministre chargé de la crise.

Les explications du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, ce matin sur France Inter :

Claude Guéant - France Inter
envoyé par franceinter

Cécile Mimaut

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