Le Pen, Villepin, Lepage, Poutou et Dupont-Aignan auront-ils leurs 500 signatures ?
Qui restera en rade devant le Conseil constitutionnel ? Les candidats doivent rendre, vendredi 16 mars à 18h, au plus tard, leurs parrainages pour concourir à l'élection présidentielle. Et ce n'est pas gagné pour tout le monde.
Le compte à rebours a débuté. Il ne reste plus que quatre jours aux candidats pour trouver les 500 parrainages nécessaires à leur candidature à l'Elysée. Si Nicolas Sarkozy, François Hollande, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon les auront sans avoir rencontré de péripéties majeures, et que Jacques Cheminade et Nathalie Arthaud les ont déjà déposées, quid des autres petits candidats ?
Le Pen touche au but
Pour Marine Le Pen, obtenir le précieux sésame des 500 signatures n'est pas une mince affaire. Comme pour son père auparavant. Depuis le début de la campagne, la présidente du FN n'a eu de cesse de remettre en question ce système. Jusqu'à déposer un recours devant le Conseil constitutionnel afin d'obtenir l'anonymat des parrainages. Une requête refusée par les Sages.
A quatre jours de la date limite des dépôts, Marine Le Pen annonce manquer d'une quinzaine de signatures. Des difficultés à atteindre le nombre requis qu'elle explique ainsi : "ma situation a ceci de particulier que je suis la seule à avoir la possibilité de bousculer le duo imposé par le système, à savoir le duo Sarkozy-Hollande, et que c'est la raison pour laquelle on me met des bâtons dans les roues."
Lepage donne son téléphone
Corinne Lepage, candidate écologiste de Cap 21, est encore loin du but. Selon son équipe, il lui manque encore "plusieurs dizaines" de parrainages. C'est pourquoi la candidate a pris le risque de révéler publiquement un numéro de téléphone portable sur lequel elle sera constamment joignable.
"D'ici le 16 mars, j'ouvre mon portable, 24h sur 24h, à tous les maires et grands élus qui veulent faire vivre la démocratie et se refusent à la voir confisquée", écrit-elle dans un communiqué, enjoignant ces parrains potentiels à "un sursaut républicain".
Poutou serre les fesses
Pour Philippe Poutou, successeur d'Olivier Besancenot comme candidat du NPA, atteindre la barre fatidique se jouera dans un mouchoir de poche. Vendredi dernier, l'ouvrier-candidat révélait qu'il lui faudra "serrer les fesses" pour les obtenir. Lundi 12 mars, son entourage annonçait qu'il pourrait annoncer la bonne nouvelle mardi, face à des militants du NPA.
"On a entre les mains ou déposés au Conseil constitutionnel entre 450 et 460 parrainages. On a une cinquantaine de promesses à convertir. Mais on sait qu'il y aura de la déperdition. On n'est pas loin, mais on pense qu'il va nous en manquer quelques-uns", a-t-il déclaré avant la dernière ligne droite.
Villepin, se rallier ou pas ?
Dimanche, un article du Parisien révélait que, faute d'avoir pu réunir les 500 signatures, Dominique de Villepin se rallierait prochainement à Nicolas Sarkozy. Une information aussitôt démentie par l'intéressé, déjà dragué par François Bayrou quelques jours plus tôt. "Le ralliement ne fait pas plus partie de mon programme aujourd'hui qu'hier. La bataille des parrainages continue", écrivait dimanche matin l'ancien Premier ministre sur Twitter.
Dominique de Villepin serait actuellement à près de 450 signatures déposées devant le Conseil constitutionnel. Atteindra-t-il les 500 d'ici vendredi ?
Dupont-Aignan tout près du but
Nicolas Dupont-Aignan se montre relativement optimiste. Le candidat souverainiste pourrait réussir à atteindre les 500 signatures, contrairement à 2007. Il pourrait même les déposer au conseil constitutionnel d'ici les deux prochains jours selon son équipe de campagne
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