Le ministre de l'agriculture vole au secours d'Eric Woerth
L'Office national des forêts (ONF) s'est-il fait forcer la main dans la vente du très prestigieux hippodrome de Compiègne ? Le Canard Enchaîné l'affirme, accrochant une casserole présumée de plus aux basques du ministre du Travail Eric Woerth, accusé d'avoir bradé ces 57 hectares de forêt à l'époque où il était en charge du Budget.
_ Ils ont été vendus à la Société des Courses de Compiègne, locataire depuis un siècle, pour la somme de 2,5 millions d'euros. Prix dérisoire par rapport à leur valeur réelle, affirme le journal (lire notre article).
Le patron de l'ONF, le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, est monté au créneau, durant une visite à Pékin, pour défendre son collègue, estimant qu'il n'y avait “pas lieu de polémiquer”, et dénonçant un “acharnement” à l'encontre d'Eric Woerth.
Il jure que la vente de ce terrain a été tout à fait régulière : “L'évaluation a été faite par les domaines de manière totalement indépendante, (...) tout cela a été fait avec l'accord du ministère de l'Agriculture et suivant toutes les règles de droit”, plaide Bruno Le Maire.
Le Canard Enchaîné croit savoir qu'au contraire, le ministre de l'Agriculture s'est battu contre cette vente. “Il y a toujours des discussions entre ministres, c'est normal”, rectifie l'intéressé. “Mais une fois que la décision est prise, elle est prise par tous les ministres et dans le sens de l'intérêt général ; l'intérêt général c'est que le domaine soit évalué à sa juste valeur”, ajoute-t-il. Bruno Le Maire insiste sur le fait que la vente de cette parcelle permettra d'ailleurs le rachat d'une autre parcelle boisée, “de dimension équivalente”.
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