Le maire d'Ajaccio va démissionner, sans faire appel
"Je démissionne pour revenir, et pour revenir avec mes amis ", indique vendredi Laurent Marcangeli, député-maire d'Ajaccio, à nos confrères de France Bleu RCFM. Jeudi l'élection du maire UMP (lors des municipales de mars dernier) a été annulée par le tribunal administratif, suite à la mise en avant d'une "manoeuvre " "systématiquement organisée ", avec des procurations ayant "altéré la sincérité du scrutin ". Dans un entretien à paraître samedi dans Corse-Matin, Laurent Marcangeli annonce qu'il ne fera pas appel de cette décision.
Au lendemain de cette décision de justice, le maire annonce donc sa démission, "pour remettre entre les mains des Ajacciennes et Ajacciens le sort de leur ville, de leur cité, de leur avenir, en provoquant le plus rapidement possible des élections mucipales ", explique-t-il, précisant qu'il va revenir avec la même équipe puisque c'est toute la majorité municipale qui démissionne.
"Une seule victime : la ville. La parole est à la victime"
"Nous voulons redonner la parole aux Ajacciens, parce que dans cette histoire depuis 6 mois il n'y a qu'une seule victime, c'est la ville, et la parole est à la victime. Cette ville qui a été pris en otage par des méthodes honteuses, nous allons la libérer ", prévient-il encore. Laurent Marcangeli indique qu'une lettre de démission collective sera remise au préfet lundi après le conseil municipal.
L'annulation de l'élection nécessite l'installation provisoire d'une "équipe composée d'anciens élus et de personnalités de la société civile pour gérer les affaires courantes dans un délai d'une semaine ", a précisé à Reuters une porte-parole de la préfecture de Corse du Sud. Un nouveau scrutin aura lieu dans les trois mois, dans un climat politique particulièrement tendu. "Fin janvier au plus tard, on revotera à Ajaccio ", a-t-elle dit.
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