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Le gouvernement remanié après la défaite de l'UMP aux régionales

Les rumeurs ont bruissé toute la journée au fil des réunions organisées à l'Elysée. Ce soir, c'est officiel : Xavier Darcos, qui a réalisé un mauvais score lors des régionales, quitte le gouvernement, tout comme Martin Hirsch. _ Le chiraquien François Baroin et le villepiniste George Tron font leur entrée dans l'équipe de François Fillon.
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Ils n'ont pas attendu l'annonce officielle pour reconnaître le bien-fondé des rumeurs. Dès 17h30, l'entourage de Xavier Darcos confirme que le ministre du Travail fait ses cartons. Il paye sans aucun doute sa lourde défaite aux régionales (LIRE NOTRE ARTICLE). "C'est totalement injuste" commente l'un de ses proches. "On savait que l'Aquitaine était une région très difficile".
_ Le communiqué de l'Elysée précise que Xavier Darcos "sera prochainement appelé à d'autres responsabilités".

Son successeur au ministère du Travail sera Eric Woerth, actuellement ministre du Budget. C'est donc lui qui devra mener la lourde réforme des retraites.

Eric Woerth est lui-même remplacé à Bercy par François Baroin, le très chiraquien député-maire de Troyes. (LIRE SON PORTRAIT)

Un Villepiniste au gouvernement

Georges Tron, député de l'Essonne, fait lui aussi son entrée au gouvernement. "J'ai été approché très concrètement et très amicalement par le président de la République" a expliqué dès 18h ce fidèle de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin. Il obtient le secrétariat d'Etat à la Fonction publique, qui était vacant depuis le départ d'André Santini en juin dernier.

Symbole de l'ouverture à gauche, Martin Hirsch quitte le haut-commissariat aux solidarités actives et devient président de l'Agence du service civique. Il est remplacé par Marc-Philippe Daubresse, qui devient ministre de la Jeunesse et des solidarités actives. Ce centriste de l'UMP a été ministre délégué au Logement et à la Ville dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Nicolas Sarkozy fera une déclaration mercredi, à l'issue du Conseil des
ministres. Ce sera sa première réaction après la défaite dimanche de son camp.

Ce remaniement ne convainc pas l'opposition : le PS parle de mesure "cosmétique" et de "jeu de chaises musicales". Le PCF estime qu'il s'agit d'une "opération d'enfumage". Nicolas Sarkozy "n'a pas pris conscience de l'ampleur du désaveu démocratique qu'il vient de subir" commente Marine Le Pen pour le FN.

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