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Le gouvernement Fillon face à sa première motion de censure

Les députés votent aujourd'hui une motion de censure déposée par la gauche après l'annonce du renforcement de la présence française en Afghanistan. Une motion qui dénonce aussi "le plan d'austérité" et "la remise en cause des réformes sociales".
Article rédigé par franceinfo
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Le geste est purement symbolique. La motion de censure déposée par la gauche n'a en effet aucune chance d'être adoptée, compte tenu de la large majorité UMP à l'Assemblée nationale. Mais elle constitue le premier geste de défiance des députés socialistes, communistes et Verts à l'encontre du gouvernement Fillon.

Ce qui a motivé cette décision, c'est l'annonce par Nicolas Sarkozy de renforcer la présence militaire française en Afghanistan. 700 hommes supplémentaires seront envoyés sur place, sans qu'aucun vote n'ait eu lieu au Parlement.

Colère du PS, qui a donc rédigé une motion de censure critiquant "la politique d'alignement atlantiste" de Nicolas Sarkozy et du gouvernement.

Mais les socialistes ont eu du mal à se mettre d'accord sur le contenu de cette motion : devait-elle se limiter à la question de l'Afghanistan, comme le souhaitait notamment Laurent Fabius, ou devait-elle être l'occasion de critiquer la politique économique et sociale du gouvernement, comme le voulait François Hollande ?

Contre "l'annulation massive de crédits publics"

"Il y a eu un débat tactique", a reconnu Jean-Marc Ayrault. "Evidemment qu'on parlera des deux", a assuré le président du groupe
PS tout en précisant que le débat, prévu cet après-midi, mettrait l'accent sur la
"décision personnelle, unilatérale" de Nicolas Sarkozy sur
l'Afghanistan.

Mais le texte de la motion dénonce aussi "le plan
d'austérité qui se met en place par touches successives, via
notamment l'annulation massive de crédits publics et la remise en
cause des réformes sociales".

Du côté de l'UMP, on comptait profiter de ce débat pour rappeler
les réformes conduites par le gouvernement. "Nous relèverons le
gant", a prévenu la semaine dernière le président du groupe
majoritaire Jean-François Copé.

Céline Asselot avec agences

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