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Le gouvernement craint un mouvement étudiant avant les régionales

Rythmes scolaires, abandon des programmes facultatifs : l'exécutif est globalement serein pour la reprise. Mais il y a une rentrée qui inquiète davantage : celle, dans un mois, des étudiants. Ce week-end, lors de l'université d'été du PS à La Rochelle, on pouvait déjà sentir la peur du mouvement social et étudiant avant les régionales.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Najat Vallaud Belkacem et Thierry Mandon. © Maxppp)

Primaire, secondaire, "la rentrée va bien se passer, tout est apaisé ", a confié sur le port de La Rochelle la ministre de l'Education Najat Vallaud Belkacem. Mais son collègue de l’enseignement supérieur, Thierry Mandon, est beaucoup plus angoissé. Il l’a fait savoir à François Hollande : "Attention, priorité à la jeunesse, n’oublie pas ta promesse de campagne ! ".

Depuis 2012, le budget de l’enseignement supérieur, 22 milliards d’euros par an, le troisième de l’Etat, ne bouge pas d’un centime, alors que le nombre d’étudiants progresse à vitesse grand V : 30.000 à 50.000 de plus par an. Un choc démographique que les universités ont du mal à amortir. Ce qui fait que, par étudiant, l’Etat dépense, en 2015, 250 euros de moins qu’en 2012.

"Ne pas oublier les jeunes"

Les syndicats étudiants connaissent parfaitement les données du problème. Et au Parti socialiste, on redoute l’étincelle et l’effet boomerang dans les urnes aux Régionales du mois de décembre. "On ne peut pas donner 600 millions d’euros à nos soldats, 400 millions aux agriculteurs, et oublier les jeunes , s’inquiète un proche du secrétaire d’Etat. Si on ne fait pas un geste, on va les perdre ! "

Un intense lobbying a déjà commencé auprès du Premier ministre et du président. Car l’heure des arbitrages a sonné pour le budget 2016. Le Président n’a rien décidé, mais il a déjà prévu, après le primaire demain, de faire, en région, une rentrée universitaire.

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