Le fossé se creuse entre Sarkozy et l'électorat catholique
Ils étaient 61% en août 2009. Aujourd'hui, seuls 47% des catholiques pratiquants se disent satisfaits de l'action du président de la République. Cette enquête de l'IFOP est symptomatique du "malaise" entre Sarkozy et les catholiques - selon le terme de l'hebdomadaire catholique La Vie. Le directeur de
la rédaction Jean-Pierre Denis écrit dans son éditorial que "le fossé se creuse" entre le chef de l'Etat et "une base catholique qui n'apprécie ni les affaires
d'argent, ni les effets de manche xénophobes".
Le député UMP Etienne Pinte, l'un des porte-voix de l'électorat catholique dans la majorité, va dans le même sens : "Pour tout chrétien, il y a des limites au-delà desquelles cette espèce de chasse à l'homme que nous vivons est insupportable". Christine Boutin, figure de l'électorat catholique de droite, fait elle état d'une "fêlure" entre sa formation, le Parti
chrétien-démocrate, et l'UMP, qu'un "certain nombre
d'adhérents" souhaiteraient quitter.
Un désamour d'autant plus frappant que les catholiques pratiquants - qui représentent 15% de l'électorat - avaient voté majoritairement pour Nicolas Sarkozy en 2007 et s'étaient montré satisfaits de son début de mandat, marqué notamment par le discours de Latran qui réaffirmait "les racines chrétiennes" de la France.
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