Laurent Fabius dévoile les 100 premiers jours de ce que pourrait être la présidence Hollande
Dimanche 4 décembre, Laurent Fabius était l'invité de l'émission "C Politique" sur France5. Il a expliqué son rôle auprès de François Hollande et se définit comme un "sage actif" de la politique
Laurent Fabius n'est pas dans l'équipe de campagne de François Hollande. L'ancien premier ministre s'occupe du coup d'après. Entouré d'une centaine d'experts du parti socialiste, il prépare la première année d'un éventuel mandat de François Hollande.
Les 100 jours
"M.Hollande m' a confié cette tâche sur la base de la plateforme que notre candidat présentera en janvier. Par rapport au programme socialiste, cette plateforme tiendra compre de la conjoncture économique qui s'est dégradée et des propositions personnelles de François Hollande", explique M.Fabius.
Il dresse ensuite le calendrier des premières mesures à prendre. "Avant les législatives, il faudra préparer deux rendez vous: le G8 de Chicago et le sommet de l'Otan. Ensuite il y aura une session extraordinaire du parlement en juillet pour voter un projet de loi de finances rectificatif".
"En septembre", poursuit-il, " il faudra préparer le budget et voter vite un projet de loi sur l'égalité salariale entre les hommes et les femmes". Il annonce également la convocation d'un sommet économique et social avec les partenaires sociaux pour "faire le point sur la situation".
Ambiance interne
Interrogé sur le climat au PS autour des investitures aux législatives, M.Fabius répond en "sage de la politique" comme il s'est défini en début d'émission. "C'est toujours difficile. Il faut libérer des places pour les partenaires, les femmes, la diversité, le renouvellement. Cela crée de l'amertume et de la frustration. Il n'y a jamais de bonnes solutions dans ces affaires".
Sans surprise, M.Fabius a critiqué le discours de Toulon de Nicolas Sarkozy. "L'élaboration d'un nouveau traité européen va prendre du temps. Or il faut traitrer l'urgence. La Banque centrale européenne doit intervenir. Il faut une discipline de la part des Etats. Il faut une coordination européenne pour la préparation des budgets en adoptant les mêmes hypothèses de croissance", explique t-il.
"Le PS n'est pas germanophobe"
Enfin M.Fabius s'est désolidarisé des propos d'Arnaud Montebourg sur Angela Merkel et de Jean-Marie Le Guen comparant Nicolas Sarkozy à Daladier.
" Les deux socialistes qui se sont exprimé ne représentent pas le point de vue du parti. Tout ce qui est germanophobe est à 100 lieues de ce que pensent les socialistes. L'amitié franco-allemande est fondamentale", a martelé l'ancien premier ministre qui avait fait campagne pour le non au moment du référendum sur le traité constitutionnel européen.
"Une Europe ouverte oui, une Europe offerte non" , conclut M.Fabius
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