Laporte secrétaire d'Etat : jour 1

Bernard Laporte passe sans transition des terrains d'entraînement aux palais nationaux. L'ex-sélectionneur de l'équipe de France de rugby s'est rendu ce matin à Matignon pour rencontrer le Premier ministre François Fillon. Il est arrivé en costume gris à 9h30 et a été accueilli par des collaborateurs du chef du gouvernement. Il prendra aujourd'hui ses quartiers dans son ministère, avenue de France, dans le XIIIe arrondissement. Et il découvrira demain l'Assemblée nationale et participera jeudi matin à son premier conseil des ministres.

Une entrée sur le terrain politique dans des conditions peu favorables. Il y a d'abord la performance décevante de l'équipe de France lors de "sa" Coupe du monde.

Bernard Laporte est aussi confronté aux soupçons d'irrégularités fiscales commises dans la vingtaine de sociétés (casinos, restaurants, campings, salles de sport) où il a investi. "J'ai la conscience tranquille", répond M. Laporte. "La confusion des genres entre politique, sport et affaires n'est pas bonne, ni pour le sport, ni pour la politique et sans doute pas non plus pour les affaires", a commenté hier sur Canal+ le Premier secrétaire du PS François Hollande.

Au gouvernement, Bernard Laporte va aussi devoir s'entendre avec sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot. Pas encore en fonction, le secrétaire d'Etat a déjà été recadré la semaine dernière par sa patronne pour avoir dit qu'il "arrêterait" si son nouveau métier "ne lui plaisait pas". "La question d'un ministère, ce n'est pas que ça plaise ou pas", l'a corrigé Mme Bachelot.