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La victoire de la gauche ternie par un FN au plus haut

Désormais, le parti d'extrême-droite fait quasiment jeu égal avec... l'UMP. 15% contre 16%. Le Parti socialiste survole tout cela, avec près de 26%. _ Ce qui risque de bouleverser la donne, ce sont les duels PS-FN qui s'annoncent nombreux : il y en aura 204, selon une comptabilisation effectuée par l'AFP. Et l'UMP a refusé de donner une consigne de vote claire...
Article rédigé par franceinfo
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Jamais le Front national n'avait été aussi haut. Un succès “historique”, s'est même empressée de dire Marine Le Pen, la présidente du parti. Un peu moins de 15% des suffrages, c'est presque autant que le score de l'UMP, crédité d'un peu plus de 16%.
_ Un véritable camouflet pour le parti présidentiel. Même si Claude Guéant, en présentant les chiffres du ministère de l'Intérieur, a préféré parler de la majorité présidentielle, à 32,5%. Entre parenthèses, cette présentation biaisée a fait bondir Martine Aubry, qui l'a jugée “scandaleuse”. D'autant que les résultats de la gauche ont, eux, été tronçonnés...

Bref. Dans la soirée, la gauche n'a pas eu trop de mal à lancer un appel à l'union, en vue du second tour. Socialistes, communistes et écologistes ont parlé d'une seule voix.

La plus claire a été Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'Europe écologie-les Verts : "Nous sommes tout à fait déterminés à faire battre la droite et à faire échec à l'extrême-droite le plus nettement qui soit en utilisant le bulletin de vote adéquat pour qu'il n'y ait pas d'élu du Front national".

Pierre Laurent, le secrétaire général du Parti communiste a dit “vouloir amplifier les résultats obtenus par les différentes forces de gauche et permettre les
conditions du meilleur rassemblement possible pour battre la droite et l'extrême droite.”

Enfin, Martine Aubry a eu beau jeu de critiquer l'attitude de Jean-François Copé : le secrétaire général de l'UMP a refusé de donner des consignes de vote en cas de duel PS-FN. Ce que François Hollande a fait, lui, sans hésiter, pour des duels UMP-FN.

QUEL FRONT REPUBLICAIN ?

Mais la question se posera surtout pour les duels PS-FN. L'AFP en a comptabilisé 204 au total. La question du positionnement des uns et des autres risque d'être cruellement d'actualité ces prochains jours.

Certaines voix commencent à se faire entendre, d'ailleurs... Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, dit ainsi que “personnellement”, en cas de duel avec un candidat FN et un candidat de gauche qui ne “soit pas
extrême”, elle voterait pour “faire battre le candidat FN”.

L'ancien ministre Jean-Louis Borloo a été encore plus clair : il appelle à “faire barrage au FN au second tour”. Sans poser de conditions.

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