"Certains étaient là par opportunisme", réagit la direction collégiale de LREM après la démission collective de 100 "marcheurs"
Arnaud Leroy, membre de la direction collégiale de LREM, a réagi mardi à la fronde d'une centaine d'adhérents de La République en marche qui ont décidé de quitter le mouvement.
Une centaine de “marcheurs” annoncent qu'ils quitteront le mouvement à la veille du congrès national de La république en marche prévu le 18 novembre. Ils protestent contre le manque de démocratie interne. Arnaud Leroy, membre de la direction collégiale de LREM, a régi sur franceinfo mardi 14 novembre. Il rappelle que LREM est un "mouvement très jeune" et qu'"il faut accepter un certain rythme de mise en place des instances", et assure n'être pas du tout inquiet pour "l'avenir de La République en marche" parce que, depuis mai, plus de 166 000 personnes ont rejoint le mouvement, selon lui.
franceinfo : ces démissions collectives sont-elles un coup dur pour vous ?
Arnaud Leroy : Non. Au contraire. Je suis ravi que certains quittent le mouvement. Certains étaient là par opportunisme et ont rejoint le camp des "gronchons". Ils démissionnent et c'est très bien. Nous, on voit qu'on continue de grossir et de répondre à une nouvelle demande militante. Certains veulent militer un peu, beaucoup, pas du tout et il faut qu'on organise tout ça. Il faut accepter un certain rythme de mise en place des instances.
"Manque de démocratie", "déconnexion du parti"... Acceptez-vous ces critiques ?
On a 385 000 adhérents aujourd'hui. Ça fait beaucoup de gens déconnectés de la réalité. On a quatre listes pour diriger le mouvement. On a une adhésion gratuite, on peut devenir adhérent sans aucune barrière. S'il y a un signe de démocratie, c'est bien celui-là. Ces adhérents ne votent pas directement pour voter pour le chef de file de leur parti et c'est un choix statutaire : 92 % des gens qui valident les statuts qui prévoient les élections du bureau exécutif et du délégué général par le Conseil, qui est le Parlement, c'est ça le modèle qu'on a choisi.
Est-ce le choix de l'efficacité au détriment du processus démocratique ?
C'est un mouvement très jeune. Nous sommes dans un souci d'efficacité pour se mettre très vite en "marche", pour qu'on soit capable d'épauler le gouvernement dans l'explication de sa politique au quotidien et faire prospérer des projets citoyens. On a choisi ce chemin-là qui est inédit. Le PS, Les Républicains, le FN ou la France insoumise... il y a une crise des appareils politiques traditionnels. On essaye, en tâtonnant, d'inventer quelque chose de nouveau. C'est une réalité qu'il faut prendre en considération. Plus 166 000 personnes, depuis mai, ont rejoint la République en marche donc je ne suis pas trop inquiet sur l'avenir.
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