Municipales : "Les Parisiens se moquent des états d'âme et des introspections indécentes" d'Agnès Buzyn, condamne Rachida Dati
Pour la candidate Les Républicains aux élections municipales à Paris,"la perte de crédibilité d'Agnès Buzyn est d'avoir déserté pendant cette crise".
"Les Parisiens se moquent des états d'âme et des introspections indécentes de ceux qui ont déserté pendant la crise", déclare la candidate Les Républicains aux municipales à Paris Rachida Dati ce jeudi 28 mai sur franceinfo, en colère après les déclarations de la tête de liste La République en Marche Agnès Buzyn sur France Inter, où elle parle de la difficulté de recevoir des menaces complotistes et antisémites sur les réseaux sociaux.
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Une perte de crédibilité selon Rachida Dati
D'après Rachida Dati, "La perte de crédibilité d'Agnès Buzyn est d'avoir déserté pendant cette crise. D'une certaine manière, c'est impardonnable", déclare-t-elle. Dans les interviews d'Agnès Buzyn, il n'y a pas un mot de compassion pour les victimes, pas un mot pour les Parisiens, pas un mot pour les personnels soignants qu'elle a abandonnés", assène Rachida Dati.
Alors qu'Agnès Buzyn assure ne pas craindre de procès pénal, malgré les nombreuses plaintes contre elle, car elle pense avoir fait tout ce qu'elle pouvait faire pour gérer la crise en tant que ministre de la Santé, Rachida Dati le dénonce : "Ceux qui pleurent leurs morts se moquent bien des états d'âme d'Agnès Buzyn, ils se moquent bien de sa bonne conscience dont elle a parlé ce matin", déclare la candidate.
J'ai trouvé que c'était quand même assez indécent, aussi bien les interviews que cette manière de se plaindre et de se victimiser.
Rachida Dati, candiate à la Mairie de Paris, maire du 7e arrondissement de Parisà franceinfo
Tandis qu'Agnès Buzyn a travaillé dans un hôpital militaire pour aider à lutter contre la pandémie de Covid-19, Rachida Dati rappelle qu'elle a continué de se rendre au chevet des malades dans les hôpitaux et dans les Ehpad, qu'elle a vu les femmes et les enfants victimes de violences pendant le confinement.
"Les agressions on en subit tous", critique Rachida Dati
La candidate Les Républicains condamne sévèrement le fait que sa rivale se plaigne de la violence des menaces et des agressions : "Est-ce qu'une seule fois vous m'avez entendue geindre sur vos antennes de la violence qu'on peut subir ? Si c'est trop violent, Agnès Buzyn n'avait qu'à pas accepter la pression qu'on lui a mise à l'Elysée. (…) Les agressions, on en subit tous", a déclaré Rachida Dati. "Quand vous avez des menaces de mort, quand vous recevez des petits cercueils, quand votre fille est menacée de mort, vous croyez que c'est très agréable ? Est-ce que je suis venue me plaindre de cela ? J'ai trop de respect pour les Français qui souffrent pour cela."
Rachida Dati critique la longue absence médiatique de sa rivale LREM pendant le confinement, persuadée que les Parisiens s'en souviendront au moment du vote pour le second tour le 28 juin, et assure que, contrairement à ce que disent les rumeurs, il n'y aura pas d'alliance avec les listes LREM à Paris.
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