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"Les partis de gouvernement ne sont pas à la hauteur" face au "danger majeur" de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir, regrette François Hollande

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France

L'ancien chef de l'État était l'invité de France Inter mardi matin. 

L'ancien chef de l'État a une nouvelle fois mis en garde contre une montée des extrêmes en France. "Je pense que les partis de gouvernement ne sont pas à la hauteur" des enjeux, a déclaré François Hollande sur France Inter mardi 2 avril. "Il y a en France un danger majeur que l'extrême droite puisse un jour prétendre au pouvoir", a poursuivi l'ex-président de la République.

"Je pense que tout le monde, à commencer par moi, on doit faire preuve de responsabilité. Je mets en cause une pratique du pouvoir, je ne fais pas ça pour régler un compte ou prendre une revanche, c'est parce que je pense que ça peut conduire à des solutions extrêmes", a-t-il estimé.

"C'est dangereux car il n'y a pas d'alternative"

François Hollande s'est demandé "où est la constance" en citant des personnalités politiques écologistes entrées au gouvernement ou d'autres qui étaient de gauche et sont maintenant de droite. "Où est la conviction, où est la responsabilité face à ce nationalisme qui progresse partout, à cette extrême droite qui est là, qui attend son tour ?", s'est interrogé l'ancien président de la République. 

"Je dis attention", a continué l'ancien président socialiste, "c'est dangereux parce qu'aujourd'hui il n'y a pas d'alternative qui se précise, il y a ce face à face entre le pouvoir actuel et l'extrême droite, il y a des partis de gouvernement qui sont dans des tendances qui ne sont pas les leurs, qui ont dérivé", a dénoncé François Hollande en mentionnant notamment la droite qui "prend un candidat ou une orientation qui est plus à droite encore que certains propos du Rassemblement national".

Alors que le grand débat national doit bien s'achever, l'ex-chef d'État socialiste a dit espérer que "le président et le gouvernement prennent des décisions. Je souhaite que les partis de gouvernement comprennent qu'ils doivent représenter des alternatives crédibles".

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