Législatives : l'enjeu de l'abstention
L'abstention sera un des enjeux majeurs des législatives ce dimanche 11 juin. Après les primaires, la présidentielle, une lassitude apparaît. Résultat : la participation pourrait être assez faible.
Ils essaient de les inciter à voter, mais beaucoup de Français s'apprêtent à ne pas se rendre aux urnes ce dimanche 11 juin pour le premier tour des législatives. "Je pense que c'est joué d'avance et que le président aura la majorité", confie une jeune femme. "Mon vote n'a plus rien à faire dans la balance, il va passer ses lois", ajoute une femme. Peu de motivation pour certains, désillusion pour d'autres. "Ils font des promesses qu'ils ne tiennent jamais donc ça sert strictement à rien", se désole un jeune homme.
De 40 à 48% d'abstention
Résultat, une abstention qui s'annonce forte au premier tour : de 40 à 48% selon les instituts de sondage. 48%, ce serait le record depuis 1958. Une tendance qui n'est pas nouvelle. Depuis un quart de siècle, l'abstention ne cesse de progresser. "La présidentielle ayant lieu juste avant les législatives, ces dernières sont donc vidées de leur substance. On les voit davantage comme des élections de confirmation du scrutin présidentiel que comme des élections propres", assure Brice Teinturier, directeur général délégué de l'institut Ipsos. Autre explication, la lassitude des électeurs après huit mois de campagne intense : primaires de la droite, de la gauche, premier tour et second tour de la présidentielle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.