Législatives 2022 : après un début de campagne discret, Macron obligé de réajuster sa stratégie

Depuis leur nomination, les ministres se font très discrets. Comment interpréter ce silence relatif ? Est-ce de la stratégie ou le signe d'un début de quinquennat compliqué ? Sur le plateau du 8 Heures, le journaliste Jean-Baptiste Marteau constate que l'on ne retient pas grand-chose du premier mois du second quinquennat d'Emmanuel Macron, si ce n'est deux affaires, à savoir : les accusations de viol et d'agression sexuelle qui visent le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad, et la gestion calamiteuse de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France. Dossier dans lequel le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, peine à convaincre.

Une stratégie clairement assumée

Hormis ces deux affaires, "c'est silence radio", constate Jean-Baptiste Marteau. "En fait, le président réformateur de 2017 est devenu le président 'Pas-de-Vague' depuis sa réélection le 24 avril", estime le journaliste qui affirme que "c'est d'abord une stratégie clairement assumée par l'exécutif". La "campagne discrète de la présidentielle lui a plutôt réussi alors on recommence pour les législatives". Toutefois, les derniers sondages donnant la majorité et la Nupes au coude-à-coude, un réajustement est désormais nécessaire. Ce qui explique notamment le retour sur le terrain hier, mardi 31 mai, d'Emmanuel Macron qui s'est rendu à Cherbourg (Manche).