Emmanuel Macron : que sont devenus les marcheurs ?
Pour arriver au pouvoir, Emmanuel Macron a pu s'appuyer sur la détermination de ses 400 000 marcheurs, durant la campagne. Difficile, un an plus tard, de compter les troupes, mais une chose est sûre : il y a des déçus. Reportage auprès des militants, à Laval (Mayenne).
Trois marcheurs de la première heure. Il y a un an, ils militaient tous pour Emmanuel Macron, séduits par l'homme et ses idées. Un an après, qu'est devenu leur engagement ? C'est toujours avec la même conviction que Philippe Morisset emmène une vingtaine de militants pour une grande marche pour l'Europe, comme il l'avait fait pendant la campagne présidentielle. Ce matin-là, sur le marché de Laval (Mayenne), un militant communiste mène lui aussi campagne.
Certains ex-marcheurs s'estiment trompés par le mouvement
Très vite, les marcheurs ne parlent plus seulement d'Europe ; ils doivent aussi défendre la politique du gouvernement. Il y a un an, lorsque nous avions tourné ce reportage à Laval, Philippe Morisset était un simple sympathisant. Il est devenu référent du mouvement parce que certains responsables de l'époque sont partis. Un an après, les temps sont plus durs. Sur 700 adhérents dans le département, 10% sont actifs. Ce jour là, des militants des départements voisins sont même venus prêter main-forte.
Anne Delfeau fait partie des déçus. Militante à Paris, elle pointe du doigt l'absence de débat interne. Guy Contrastin, lui, a claqué la porte d'En marche !. Il dénonce son fonctionnement, pas en adéquation, selon lui, avec la promesse de départ. À l'image des autres partis, après un an d'exercice du pouvoir, seuls les militants les plus motivés sont sur le terrain à Laval. Leur enthousiasme est intact. Comme un clin d'œil, ils posent déjà devant leur prochain objectif : la mairie de la ville.
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