Contesté, le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, se défend face aux députés de son groupe
"Marianne" affirmait vendredi que Gilles Le Gendre avait adressé "fin mai" des "notes de travail" à Emmanuel Macron, où il semble plaider pour un changement de Premier ministre et propose un nouveau casting gouvernemental.
Des tensions, mais pas de pugilat. Fragilisé après la fuite d'une "note" sur un remaniement ministériel, le patron des députés La République en marche, Gilles Le Gendre, s'est défendu mardi 9 juin devant ses troupes de tout "mépris" et a réaffirmé sa "confiance au Premier ministre", dans une ambiance de relatif retour au calme.
"Je me sens redevable vis-à-vis de chacune et chacun d'entre vous pour réparer le lien de confiance qui a été abîmé" par la divulgation vendredi de cette note par l'hebdomadaire Marianne, a lancé l'élu de Paris, selon des propos rapportés après une réunion en visioconférence.
Marianne affirme que Gilles Le Gendre a adressé "fin mai" des "notes de travail" à Emmanuel Macron où il semble plaider pour un changement de Premier ministre et propose un nouveau casting gouvernemental. Devant ses collègues, le patron des députés LREM a évoqué un simple "message" sur le réseau Telegram et un "casting détaillé" dont il ne serait pas "l'auteur".
"C'est vrai, j'ai écrit que je ne voyais pas au sein du groupe de candidats au poste de Premier ministre. Mais il est tout aussi vrai que j'ai écrit (...) que beaucoup d'entre vous pouvaient légitimement espérer rentrer au gouvernement", a poursuivi Gilles Le Gendre. Et de lancer : "Rien ne m'est plus étranger que le mépris".
Le "sens politique" du patron des députés mis en cause
Aucun député marcheur n'a demandé expressément le départ de Gilles Le Gendre, mais des critiques se sont tout de même faites entendre. François Cormier, élu LREM du Cher, s'est ainsi interrogé sur le "sens politique" de son chef de groupe, qui demande "un changement de Premier ministre alors que [celui-ci] est au zénith de sa popularité", selon des propos dont France Télévisions a eu connaissance.
Députée des Yvelines, Aurore Bergé a ainsi estimé qu'il était "difficile [pour Gilles Le Gendre] d'assurer la relation de confiance" avec Emmanuel Macron et Edouard Philippe dans ce contexte, et a appelé de ses vœux l'instauration "d'un fonctionnement nouveau au sein du groupe parlementaire".
Lui-même ancien patron des élus marcheurs, Richard Ferrand a de son côté appelle au dialogue et au rassemblement, tout comme l'ancien membre du gouvernement Mounir Mahjoubi, qui a souhaité que le groupe fasse bloc durant "les trois prochaines semaines".
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