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La réforme ferroviaire arrive à l'Assemblée, sur fond de grève

Alors que la CGT et Sud-Rail appellent à la grève pour le septième jour consécutif, les députés entament ce mardi l'examen de la fameuse réforme ferroviaire, à l'origine du mouvement. Le gouvernement ne veut pas reculer, et à droite le texte provoque une certaine désunion, notamment à l'UMP. Pendant ce temps, les syndicats ont appelé à manifester et la grève a été suivie à hauteur de 14%.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La grève à la SNCF en est à son septième jour © Maxppp)

Ce mardi, cela fera une semaine que la CGT et Sud-Rail ont lancé un mouvement de grève national, contre la réforme ferroviaire que prépare le gouvernement. Une grève qui continue de fortement perturber le réseau de la SNCF, même si cela s'améliore de jour en jour. Le dialogue semble rompu entre la direction et les grévistes. Le patron de la SNCF, Guillaume Pépy, "a fermé la porte " selon Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT-Cheminots. Les deux parties se sont rencontrées lundi matin, sans qu'aucune avancée ne sorte de cette réunion.

Invité lundi matin de France Info, le Premier ministre Manuel Valls a jugé cette grève "pas utile et pas responsable ", affirmant que la réforme ne serait pas reportée. Le gouvernement, et le ministre des Transports Frédéric Cuvillier en tête, estime que des avancées ont été obtenues, et que le texte - qui vise à regrouper dans une société publique la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) - est indispensable. À partir de ce mardi, la partie se joue également à l'Assemblée nationale.

Combat parlementaire

Si l'actualité ferroviaire est surtout passée par la grève, et les plaintes qui en découlent, ces derniers jours, les débats à l'Assemblée nationale s'annoncent serrés. La gauche de la gauche, face au PS, se fera fort de relayer les revendications des cheminots, à l'image du député PCF André Chassaigne, qui souhaite tout faire pour faire "évoluer le texte " dans le sens des revendications des grévistes.

André Chassaigne : "Le levier qui nous reste, c'est le levier parlementaire"

Et à droite, surprise générale, le secrétaire général intérimaire de l'UMP, Luc Chatel, a pris ses troupes à revers en réclamant le retrait du texte. Ce n'est pas du tout la position de plusieurs ténors du parti, comme Xavier Bertrand. D'ailleurs; cette prise de position a provoqué une réplique cinglante de Patrick Devedjian.

L'ancien ministre des Transports Dominique Bussereau affirme de son côté qu'"une grande majorité de l'UMP va voter contre ".

Certains syndicats "sont venus profiter de la situation" (François Nogué, drh de la SCNF)

Et pendant ce temps, la CGT et Sud-Rail appellent à manifester dans toute la France, et notamment à Paris, à proximité de l'Assemblée nationale. La SNCF prévoit de son côté une "amélioration notable " du trafic dans tout le pays (consulter les infos trafic). A la mi-journée, elle a fait savoir que le taux de participation se maintenant ce mardi à 14,08%, soit une hausse de 0,02 points (60 personnes affirme la SNCF). En revanche, le nombre de grévistes est en baisse de 14 points par rapport au premier jour du mouvement.

  (sncf 7e jour de grève)
 

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