Cet article date de plus de treize ans.

La réforme des retraites adoptée par le Sénat

Malgré plusieurs semaines de contestation sociale, les sénateurs ont adopté la réforme des retraites ce soir, à 177 voix contre 153. L'UMP et une grande partie des centristes ont voté pour, les groupes de gauche ont voté contre. Le mobilisation ne s'arrête pas pour autant : dès hier, les syndicats avaient annoncé deux nouvelles journées d'action.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Le gouvernement ne cachait pas son impatience à ce que le texte soit voté le plus rapidement possible par les sénateurs. Pour accélérer les débats, il avait demandé hier après-midi un vote unique pour les 254 amendements qu'il restait encore à examiner.

Un vote qui est intervenu en début de soirée : par 177 voix favorables contre 153 voix défavorables, les sénateurs ont adopté la réforme des retraites. L'UMP et Union Centriste ont voté pour, tandis que les centristes du MoDem et la gauche se sont prononcés contre.
_ "Ce moment est solennel parce qu'il est celui de la lucidité, de la
responsabilité, du courage" a déclaré le ministre du Travail Eric Woerth en concluant les débats. "Ce n'est pas en regardant vers le passé que nous
préserverons notre modèle social".

Le texte repoussant l'âge légal de la retraite à 62 ans, qui avait été auparavant adopté par l'Assemblée Nationale, va désormais passer en Commission mixte paritaire (qui réunit 7 députés et 7 sénateurs) à partir de lundi matin. Après un vote solennel de l'ensemble du Parlement, la loi sera promulguée.

La bataille législative autour de la réforme des retraites arrive donc à sa fin. Mais les syndicats n'ont pas pour autant l'intention de baisser les armes : ce n'est pas parce qu'une loi est votée qu'elle est appliquée, disent en substance les leaders syndicaux, qui ont décidé hier d'organiser deux nouvelles journées de mobilisation, le 28 octobre et le 6 novembre.

Juste avant le vote, le patron des sénateurs PS Jean-Pierre Bel avait d'ailleurs tenu à avertir le gouvernement: "Vous n'en avez pas fini avec les retraites".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.