La proposition du PS sur l’Education coûtera "plus de 100 milliards d'euros ", selon Valérie Pécresse
La ministre du Budget vient à la rescousse de Luc Chatel après les virulentes critiques dont il est la cible. Au cœur de la polémique : les 60.000 créations d’emplois dans l’Education nationale promises par François Hollande s’il est élu président en 2012. Une mesure chiffrées, selon le candidat socialiste à la présidentielle, à 2,5 milliards d’euros. Faux a rétorqué le ministre de l’Education nationale qui dénonce "l'imposture" du PS" et avance une facture de 7,5 milliards d’euros sur cinq ans.
Un chiffre "extravagant", a réagi l’ancien ministre de l’Education nationale et soutien de François Hollande, Jack Lang. Selon lui, "chaque année, pendant 5 ans, sera ouvert un crédit de 500 millions d'euros destiné à engager 12 000 nouveaux professeurs. A la fin du mandat, ces nouveaux crédits représenteront un total de 2.5 milliards d'euros, tout le reste n'est que mauvaise littérature" a-t-il expliqué, dénonçant "l'incompétence" et "la malhonnêteté intellectuelle" de Luc Chatel. Jack Lang qui va même jusqu’à "recommander" à son confrère "de suivre un cours de première année de finance publique, on lui apprendrait que son évaluation est contraire à toutes les règles les plus élémentaires du droit budgétaire".
Des critiques "aussi violentes qu'injustifiées", s’indigne Valérie Pécresse qui défend au contraire la justesse du calcul de Luc Chatel. Et la ministre du Budget d’enfoncer le clou en soulignant "qu'un fonctionnaire est recruté pour l'ensemble de sa vie professionnelle et que sa retraite est payée par le budget de l'Etat, ce qui porte le coût de la proposition socialiste à largement plus de 100 milliards d'euros sur les cinquante prochaines années ". De fait, selon elle, la proposition socialiste "interdira toute revalorisation des carrières des enseignants faute de moyens disponibles pour mieux les payer" et "provoquera le gel des recrutements d'agents dans d'autres missions de service public)", affirme-t-elle dans un communiqué.
Cécile Mimaut, avec AFP
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