La pression s'accroît sur Florence Lamblin
Son maire d'arrondissement
lui retire sa délégation mais elle ne démissionnera pas. Florence Lamblin conservera
son mandat de conseillère de Paris et son statut d'adjointe, mais sans
percevoir d'indemnité. "Un acte fort", selon le maire PS d'arrondissement
Jérôme Coumet. Pas assez, visiblement : tant à droite qu'à gauche, la pression
monte autour de l'élue EELV. Même son propre parti semble l'avoir lachée.
Flou chez les Verts
A gauche, Bertrand Delanoë
se fendait samedi d'un communiqué l'invitant, "compte tenu de la gravité
des faits reprochés et de sa mise en examen (...), à en tirer toutes les
conséquences sur l'exercice de son mandat issu du suffrage universel". Des
mots jugés excessifs par certains Verts : Yvez Contassot accuse ainsi le PS
d'"instrumentaliser l'affaire à des fins électorales ", tandis
que le vice-président de l'Assemblée nationale évoque une "erreur judiciaire ",
qualifiant Florence Lamblin de "victime collatérale ".
Aucune ligne directrice ne
semble apparaître, puisque d'autres appellent à la démission de l'élue, laissant poindre le malaise du parti, embarrassé. Parmi eux, Noël Mamère,
qui tranche pour une "démission immédiate " si Florence Lamblin s'avérait
coupable de fraude fiscale.
"Madame,
démissionnez"
A sa suite, Eva Joly. Dans
une tribune publiée dans la journée sur Rue89, elle lance à l'adjointe au maire
: "Madame, démissionnez. N'ajoutez pas l'indignité de votre maintien à
la gravité de votre faute ". "Sa présomption d'innocence dans
l'affaire du blanchiment n'est pas en cause ", mais "l'avocat
de l'élue incriminée, lui-même, semble concéder un délit fiscal de sa cliente ",
ajoute l'ex-juge d'instruction. "L'avenir dira si Florence Lamblin est
coupable de blanchiment ou si elle est victime de sa cupidité. Une chose est
sûre : une élue n'aurait jamais dû se retrouver dans cette position ".
Dans l'opposition, le consensus
est évidemment beaucoup plus net, la droite parisienne ne s'est pas économisée : "Un adjoint est un représentant de l'Etat, un officier de l'état civil, c'est
un statut peu compatible avec une mise en cause dans une affaire crapuleuse ",
confiait Jean-François Legaret, le président du groupe UMP, en marge du Conseil
de Paris.
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